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Star Wars Outlaws est sans doute l’un des jeux les plus attendus de l’année. Ubisoft avait la lourde tâche de livrer une aventure digne de l’univers emblématique de George Lucas. Le jeu promettait un monde ouvert massif, un scénario complexe et une immersion totale dans une galaxie lointaine, très lointaine. Avec tous ces ingrédients, il semblait prêt à conquérir les fans de la saga. Mais au moment du verdict, des faiblesses apparaissent rapidement. SUffisament pour gacher l’expérience ? Nous allons vous le dire juste en dessous.
Ce test a été réalisé sur PC avec une version envoyée par Ubi Soft.
Le Scénario de Star Wars Outlaws : Un univers riche mais une narration qui s’essouffle
Star Wars Outlaws se déroule entre L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi. Cette période voit l’Empire étendre son emprise sur la galaxie, tandis que la Rébellion lutte pour survivre. Vous incarnez Kay Vess, une jeune femme qui a choisi la criminalité pour subsister dans ce monde impitoyable. Kay n’est ni Jedi, ni de l’Alliance Rebelle. C’est une hors-la-loi qui navigue dans l’ombre. Mais elle n’est pas seule pour autant.
Nix, son animal de compagnie, est une petite créature extraterrestre pleine de ressources. Bien plus qu’une mascotte, Nix joue un rôle clé dans les mécaniques de jeu. Il aide Kay à atteindre des endroits inaccessibles ou distraire des ennemis. Il peut également récupérer des objets essentiels.
Après une introductions servant de didacticiel, elle se met à travailler pour les divers syndicats criminels. Qui sont bien sur en conflit les uns avec les autres. Comme le Soleil Noir ou les Hutts, qui sont présent dans tous les secteurs de l’économie souterraine galactique. Kay se trouve souvent prise au milieu de leurs intrigues et luttes de pouvoir. Vous devrez donc être stratégique dans le choix de vos quêtes et éviter de vous mettre la galaxie à dos.
Bien que Kay soit principalement motivée par son propre gain, le jeu n’oublie pas la menace de l’Empire. Quant à la Rébellion, elle reste en arrière-plan. Les rebelles sont plus des alliés occasionnels que des partenaires de confiance. Cette distance entre Kay et la Rébellion est à notre sens un bon choix. Il permet de rester concentré sur les différents aspects de la pègre galactique.
Nous avons une bonne écriture, le scénario est bien supérieur à ce que propose les séries Disney Star Wars par exemple. Toutefois, cela manque de souffle, de maestria. Plus grave, si Kay est sympathique, nous avons du mal à nous attacher à elle. Les mauvaises langues diront que les 20 à 30 heures nécessaires pour terminer le jeu, avec toutes les quêtes annexes et en prenant son temps, permet de ne pas trop à avoir à la supporter ou que cela reste court.
Jouabilité de Star Wars Outlaws : Un monde ouvert prometteur mais inégal
Star Wars Outlaws ambitionne de proposer un vaste monde ouvert, où le joueur explore diverses planètes et systèmes stellaires. Cette liberté d’exploration est l’un des points forts du jeu. Kay Vess peut voyager entre plusieurs planètes, chacune offrant des environnements uniques et diversifiés. Ces lieux, riches en détails, vont des villes animées aux jungles denses, en passant par des étendues désertiques.
Cependant, cette ambition se heurte à une exécution inégale. La variété des environnements est impressionnante, mais les missions deviennent rapidement répétitives. Beaucoup de quêtes se résument à des tâches simples : aller d’un point A à un point B, éliminer des ennemis ou récupérer des objets. Si ces mécaniques sont divertissantes au début. Elles deviennent vite lassantes, manquant de variété pour maintenir l’intérêt du joueur à long terme.
Les missions reposent sur l’interaction avec différentes factions. Kay peut choisir de travailler pour divers syndicats criminels, comme le Soleil Noir ou les Hutts. Ces factions offrent des missions variées, mais les choix du joueur ont souvent un impact limité.
L’infiltration est un autre aspect clé du gameplay. Kay doit souvent se glisser dans des bases impériales ou des repaires criminels sans se faire repérer. Le jeu propose divers outils et compétences pour l’aider à rester discrète, comme se cacher dans l’ombre, désactiver des systèmes de sécurité, ou utiliser Nix pour distraire les gardes. Toutefois, l’IA des ennemis est parfois incohérente, avec des gardes passant d’une vigilance extrême à une indifférence totale. Parfois sortir l’artillerie lourde sera tout aussi efficace et moins long… Surtout vu le niveau de l’IA.
Le système de combat, bien que perfectible, apporte une dynamique intéressante. Kay utilise une combinaison d’armes à feu, de gadgets et de compétences pour affronter ses ennemis. Nix, son compagnon, est utile pour distraire les adversaires ou activer des mécanismes à distance. Ce duo fonctionne bien. Toutefois, régulièrement, ces gunfights manquent de nerf, et les PNJ sont parfois tellement stupides que nous avons l’impression de participer à un jeu de tir aux canards dans une fête foraine.
Kay pilote son vaisseau à travers l’espace, engageant des batailles contre des chasseurs impériaux ou d’autres factions. Ces séquences manquent de dynamisme et d’intensité. Les contrôles du vaisseau sont rigides, rendant les combats moins fluides et excitants qu’espéré. L’espace, bien que visuellement plaisant, manque de contenu interactif, ce qui réduit l’intérêt de ces séquences au fil du temps.
Nous avons la même impression de manque de précision et de sensation aux commandes d’un speeder. Le jeu propose aussi un système de progression permettant à Kay d’améliorer ses compétences, son équipement, et son vaisseau. Ces améliorations sont essentielles pour progresser. Toutefois, les fait de devoir répéter des actions pour les débloquer peut être rébarbatif. Cela est globalement pas mal, plus moyen que brillant, pas sur que nous aurions autant accroché si ce titre n’était pas dans l’univers Star Wars.
Technique : Une réalisation inégale
Sur le plan technique, Star Wars Outlaws est assez inégal. Il est capable de présenter des environnements somptueux, mais la qualité globale reste moyenne. Les planètes sont parfois richement détaillées, avec des effets de lumière et d’ombre bien travaillés, mais cette beauté visuelle a un coût. Le jeu souffre de baisses de framerate, surtout dans les zones peuplées ou lors des séquences d’action intense. Parfois, nous nous demandons si ce n’est pas le stagiaire qui a validé les graphismes. Si la modélisation 3D est toujours propre, elle manque parfois de présence et de détail.
Les textures aussi manquent parfois de finesse, surtout en gros plan. Certains effets visuels, comme les explosions ou les interactions avec l’environnement, semblent datés. De plus, nous avons rencontré plusieurs bugs, allant des problèmes de collision à des animations qui ne se déclenchent pas correctement. Nous avons testé une version PC relativement stable, mais il semble que la version PS5 en souffre beaucoup plus.
Côté animation, nous avons parlé des baisses de framerate, d’autant plus importantes qu’elles mettent en évidence une animation un peu trop rigide pour 2024. Cela manque de souplesse, un peu trop robotique, mais heureusement, les commandes sont au poil. Par contre, les animations faciales nous semblent d’un autre temps, comme les visages d’ailleurs.
L’espace, qui devrait être l’un des éléments les plus impressionnants, est parfois décevant. Bien qu’il soit vaste et visuellement attrayant, il manque de vie et d’activités significatives. Les séquences de vol, qui auraient pu être mémorables, se réduisent souvent à des trajets monotones entre deux points, avec peu d’interactions intéressantes en cours de route.
Par contre, le design sonore est une réussite. La bande-son, mélange de morceaux originaux et de thèmes emblématiques de Star Wars, renforce l’immersion. Les effets sonores, des tirs de blasters aux moteurs des vaisseaux, sont bien reproduits. Les voix des personnages ajoutent de la profondeur, bien que certaines soient un peu stéréotypées.
Au-delà du jeu :
Encore un jeu vidéo accompagné de polémiques. Si celles concernant la technique et les bugs sont plus que valables, ce titre a été ciblé comme “woke”. Pourtant, cela ne nous a pas du tout sauté aux yeux en jouant. Nous sommes dans un univers Star Wars cohérent, sans l’impression que des éléments aient été forcés. De toute façon, il est difficile de faire un univers plus inclusif que celui de Star Wars.
Quant à la polémique sur le design, en particulier celui de Kay, il est clair qu’un choix a été fait pour une esthétique plus ordinaire. Kay n’est pas particulièrement jolie, mais elle a son charme, et cette apparence est cohérente avec l’intrigue. Elle doit se débrouiller seule, avec ses talents de hors-la-loi. Je suis plus inquiet de ce que peut exprimer la qualité globale du jeu, au final assez moyenne, comme si des compétences s’étaient perdues ces dernières années. Ubisoft nous a habitués à bien mieux et semble ici avoir régressé, ou bien le jeu a été sorti trop précipitamment.
Conclusion, prix et disponibilité de Star Wars Outlaws :
Star Wars Outlaws est disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 69,99 euros chez Ubi Soft et les revendeurs partenaires.