Sommaire
Roborock est connu pour la richesse de son catalogue, parfois trop. Entre les séries S, Q, QRevo et QRevo Curv, il devient compliqué de s’y retrouver. Le constructeur ajoute encore une nouvelle ligne à son arsenal : les Saros. Ce modèle n’est pas un simple dérivé des S8 MaxV Ultra ou Qrevo Curv. Roborock revoit tout : design du robot pour le rendre plus fin, refonte des technologies embarquées, évolution de la base, et IA plus poussée. On y retrouve les fondamentaux maison comme le bras latéral FlexiArm ou les vadrouilles rotatives, mais avec un style revu et corrigé. Le Saros 10R veut marier efficacité et élégance — sur le papier, le pari semble réussi.
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Roborock.
Design du Roborock Saros 10R : Elégance en reflet
Le premier détail qui frappe lorsqu’on découvre le Saros 10R, c’est l’absence de dôme laser. Ce choix n’est pas anodin : grâce à lui, Roborock signe ici son robot aspirateur-laveur le plus fin à ce jour, avec une hauteur record de 7,98 cm. Une finesse rare, qui lui permet de glisser sous des meubles inaccessibles à la majorité de ses concurrents, souvent coincés autour des 9,5 à 10 cm.
Pour le reste, on reste dans des proportions classiques : un format rond, 35 x 35,3 cm au sol, et une coque en plastique mat, rehaussée d’un insert laqué brillant sur la partie supérieure. Deux boutons physiques y sont discrets mais présents : l’un pour lancer un cycle de nettoyage, l’autre pour le renvoyer à sa base.
Nous avons ici une qualité de fabrication tout simplement impeccable. Roborock soigne ses produits, et c’est toujours agréable à constater.
La base :
Lors du déballage du Saros 10R, la première surprise vient de sa base multifonction 4.0, dont les dimensions particulièrement contenues tranchent avec la concurrence : 38,1 x 47,5 x 48,8 cm. Une gabarit réduit, qui s’accompagne d’un design retravaillé, tout en rondeur, avec des bacs redessinés et une façade dotée d’un élégant effet miroir.
Nous sommes face à l’une des bases polyvalentes les plus élégantes et discrètes du marché, aux côtés de celle du iRobot 10 Combo Max. Elle est vraiment très complète, avec un bac à poussière placé sous le panneau avant inférieur, d’une capacité de 3 L. Juste à sa gauche, nous avons un bac à détergent d’une belle capacité de 590 ml.
Sur le dessus de la base, nous trouvons deux bacs à eau : un pour l’eau propre de 4 L et un second pour l’eau sale de 3,5 L. Ils bénéficient d’un nouveau design, avec une poignée plus ergonomique et esthétique selon nous.
L’espace qui accueille le robot contient le module de nettoyage automatique amovible. Celui-ci sert à l’entretien du robot ainsi qu’au nettoyage des deux patins de la vadrouille. Notez que ces derniers restent dans la base si vous n’utilisez que la fonction aspiration. Cela évite de salir la vadrouille inutilement et permet de continuer le séchage à l’air chaud à 55°C. Le lavage s’effectue à l’eau froide ou chaude jusqu’à 80°C.
Cette nouvelle version de la base n’est pas une révolution, mais les évolutions esthétiques, ainsi que les améliorations ponctuelles, sont très appréciables.
Technologies embarquées du Roborock Saros 10R : Un Roborock revu de fond en comble
Là où Roborock innove franchement, c’est sur la navigation. Exit le télémètre laser central : le Saros 10R s’appuie sur StarSight 2.0, un nouveau capteur LDS positionné en façade. Celui-ci travaille de concert avec une technologie ToF, héritée du monde de l’aviation, pour détecter l’environnement avec précision.
Ce duo est assisté par des caméras RVB, qui viennent enrichir la lecture de la scène. Nous en avons même une de plus sur les cotés. Un ensemble technique inédit chez Roborock, et qui, comme nous le verrons, tient ses promesses.
Le bac à poussière intègre un filtre HEPA, tandis que le réservoir d’eau reste inaccessible.
Sous l’appareil, on retrouve une organisation inspirée du QRevo Curve. La brosse centrale Duo-Dive qui se compose de deux demi-brosses anti-enchevêtrement, un système efficace contre les cheveux et autres fils récalcitrants.
On retrouve également la fameuse brosse latérale FlexiArm, capable de se déployer pour atteindre les bords, ainsi que deux patins rotatifs pour la vadrouille — celui de gauche étant extensible pour épouser les plinthes avec plus de précision.
Mais là où le Saros 10R impressionne, c’est sur la puissance d’aspiration. Avec ses 19 000 Pa, il vient se hisser directement parmi les modèles les plus puissants du marché.
Application du Roborock Saros 10R : Toujours plus d’intelligence
Les utilisateurs familiers de Roborock remarqueront immédiatement les légères retouches apportées à l’ergonomie de l’application. Ces ajustements, bienvenus, rendent la navigation plus intuitive. Dès l’installation, tout se passe en quelques étapes simples.
On scanne un QR Code, on suit les instructions, on connecte le robot au Wi-Fi, et on peut déjà définir certains paramètres, comme la présence d’animaux, pour personnaliser les premiers usages.
L’écran d’accueil reste centré sur la carte du logement, avec en haut un encadré résumant le dernier nettoyage ou les données en temps réel si le robot est en action.
Le tableau de bord permet de choisir facilement l’étendue du nettoyage : tout le logement, des pièces spécifiques, une zone dessinée manuellement, ou un scénario prédéfini. Ce dernier, nommé Perso, rassemble les routines enregistrées, comme une aspiration complète avant lavage, ou un cycle ciblé après un repas dans la cuisine. L’onglet SmartPlan offre une touche d’intelligence prédictive : en apprenant des cycles précédents, le robot adapte sa stratégie. Il insiste sur les zones fréquemment sales, et passe plus vite sur les autres. Dans un foyer bien organisé, l’outil est redoutable. En revanche, dans un environnement plus dynamique ou changeant, il peut rater des zones qui mériteraient plus d’attention.
L’utilisateur peut ajuster à sa guise la puissance d’aspiration, le débit d’eau, ainsi que le nombre de passages. Plusieurs niveaux de nettoyage sont proposés, du standard à l’intensif, selon vos besoins. Les commandes liées à la base sont accessibles depuis la même interface. Il est possible de vider le bac à poussière du robot manuellement ou de lancer un cycle de nettoyage de la vadrouille à tout moment.
Entretient du Roborock Saros 10R : Presque un plaisir
Le Qrevo Saros 10R n’offre pas de révolution en matière d’entretien. Toutefois, lui et sa base améliorent les concepts existants par petites touches, et cela se voit.
Entretient du robot
La brosse centrale Duo-Dive, composée de deux éléments, facilite le nettoyage. Il suffit d’enlever les quelques cheveux ou fils qui s’y coincent, une à deux fois par mois selon le nombre d’animaux ou de personnes à cheveux longs. Même si cela reste léger, prenez tout de même le temps de retirer le peu présent. Cela ne fera que prolonger dans le temps l’efficacité du robot.
Idem sur la brosse latérale, et pensez également à à laver le filtre HEPA du bac à poussière du robot au moins une fois par mois.
Entretien de la base Un entretien simple et bien conçu
La station d’accueil se montre très complète, tout en limitant les contraintes d’entretien. Avec un cycle de nettoyage quotidien, le bac d’eau propre se remplit en général une fois par semaine.
Même fréquence pour vider le bac d’eau sale. Le sac à poussière peut tenir jusqu’à 60 jours, sauf si le foyer compte des enfants ou des animaux : dans ce cas, comptez plutôt 30 à 45 jours. Le réservoir de détergent, lui, permet une soixantaine de lavages avant de devoir être rempli.
Le bac qui sert à nettoyer la vadrouille est amovible. Même si un système de rinçage automatique est intégré, il reste nécessaire de le retirer une fois par mois pour un nettoyage manuel. Une petite brosse est indispensable pour nettoyer entre les picots.
Le robot lave la vadrouille avec de l’eau à 85 °C, puis procède à un séchage à la même température. Le résultat est satisfaisant dans la plupart des cas, mais les taches grasses, comme le maquillage, peuvent résister.
Pour garder des vadrouilles impeccables, un passage en machine une fois par mois reste conseillé.
À l’usage du Roborock Saros 10R :
Comment se comporte ce Saros 10R une fois lancé en conditions réelles ? Il a relevé tous nos défis sans fléchir, et même mieux : il nous a surpris à plusieurs reprises par son efficacité.
Cartographie :
Sur ce point, Roborock livre une prestation quasi parfaite. Le robot a bien détecté l’ensemble des pièces dans une maison ancienne, pourtant difficile à cartographier pour bon nombre de modèles. Même notre fameuse « pièce piège », accessible uniquement via une porte entrouverte, a été repérée et intégralement cartographiée. Un exploit rare.
L’application permet ensuite de fusionner, de séparer et de renommer les pièces. Il est également possible de placer des murs virtuels ou de créer des zones interdites, tout comme des zones de nettoyages ponctuelles.
Navigation et identification des obstacles :
La navigation est fluide, précise et agréable à suivre. Le Saros 10R commence par longer les murs, puis enchaîne avec un balayage en zigzag du reste de la surface. Ce qui le distingue, c’est sa vivacité et sa capacité à se glisser dans les moindres recoins. Il passe là où d’autres s’arrêtent. Il rejoint le trio de tête en matière d’intelligence de navigation, au coude-à-coude avec les meilleurs iRobot et Dyson.
Le FlexiArm pour la poussière et le patin latéral extensible permettent un excellent traitement des plinthes. Dommage, les angles restent parfois mal couverts : le bras extensible ne s’active pas toujours dans ces zones.
Le 10R impressionne par son sens de l’observation. Il évite la quasi-totalité des objets sur son passage. Lorsqu’il croise un câble déroulé, il le suit sans monter dessus. Les jouets, petites voitures ou accessoires de chat sont identifiés sans difficulté. Idem pour les chaussures, les sacs, ou les gamelles. Même les petites pièces de Lego sont reconnues, tout comme les déjections animales, qu’il contourne avec soin.
Encore plus bluffant, le robot ajuste sa méthode de lavage selon la nature des surfaces. Lorsqu’il repère une zone humide, il la nettoie tout en gardant ses brosses au sec. Ce niveau d’adaptation est inédit. À ce jour, c’est tout simplement le robot le plus intelligent que nous ayons testé.
À la fin de chaque session, la carte affiche les obstacles détectés. L’utilisateur peut les vérifier un à un, les corriger, ou préciser s’ils sont temporaires ou fixes. Cette étape renforce l’apprentissage du robot au fil du temps. Anecdote sympathique : s’il croise un animal, il peut même le prendre en photo durant sa ronde.
Aspiration :
Pour évaluer la puissance du Saros 10R, nous avons déposé au sol un mélange de poussières fines, de litière, de chapelure et de grosses miettes de pain dur. Le test a été mené en mode d’aspiration normal, bien qu’il dispose encore de trois niveaux supérieurs.
Les 19 000 Pa de puissance ne sont pas là pour faire joli : ils sont parfaitement exploités. Les poussières fines et les miettes de chapelure disparaissent dès le premier passage. Les morceaux de pain sont en grande partie avalés immédiatement, et le second passage termine le travail.
La litière pour chat ? Environ 75 % est absorbée dès la première passe. Un second passage suffit à éliminer quasiment tous les grains restants. En activant les modes Turbo ou Turbo+, le robot aspire tout en une seule fois.
Nous avons ensuite mené notre test de référence : poussières, cheveux et fils sur sol dur et tapis. Sur surface dure, le 10R récupère entre 90 et 95 % des résidus. Sur tapis à poils courts, il atteint presque 89 %. Même score sur les tapis à poils longs, où il maintient ses performances sans faiblir. Le Saros 10R combine puissance brute et intelligence de déplacement. Résultat : il couvre la quasi-totalité des surfaces, sans laisser de zones oubliées. Il fait clairement partie des meilleurs aspirateurs robots du marché à ce niveau.
Lavage des sols :
Nous avons lancé un cycle de lavage des sols en mode normal, avec deux passages et l’option de lavage approfondi activée. Le robot s’est donc attaqué à des taches de maquillage, de cola, de café et de feutre, toutes séchées depuis plusieurs heures.
Les taches de café et de cola sont nettoyées dès le premier passage. Les rares résidus étalés disparaissent au second. Le feutre, quant à lui, est bien éliminé, mais nécessite tout de même un deuxième passage pour un résultat impeccable.
La tache de maquillage est bien étalée au premier passage, et largement réduite au second. Une fine trace subsiste, provenant de la couche la plus épaisse. Un troisième passage permet d’en retirer un peu plus, mais laisse encore quelques marques légères. Encore une fois, Roborock prouve sa maîtrise. En tant que laveur de sol, le Saros 10R figure parmi les modèles les plus efficaces du marché. Il se montre aussi redoutable sur les plinthes et les bords, un vrai plus au quotidien.
Pollution sonore du Roborock Saros 10R : presque discret
Le Roborock Saros 10R joue la carte de la discrétion. Il se faufile partout avec une agilité impressionnante, et surtout, il reste remarquablement silencieux. En mode Turbo+, le niveau sonore atteint 62 dB à un mètre et 56 dB à cinq mètres. En mode normal, il se limite à 54 dB à un mètre et 48 dB à cinq mètres, ce qui le rend à peine perceptible dans une pièce adjacente.
La base suit le même principe : lors de la vidange du bac à poussière, elle émet 68 dB à un mètre pendant environ 20 secondes. Une fois dans une autre pièce, vous n’entendrez presque rien. Ce duo robot-base se place donc parmi les plus silencieux – voire le plus silencieux – du marché actuel.
Autonomie du Roborock Saros 10R : correcte, mais perfectible
L’autonomie est d’un bon niveau, avec environ 3 h 45 en mode standard, et elle chute à 1 h 30 environ en mode Max+. Une fois son travail accompli, comptez environ 3 h 30 pour une recharge complète. Notez qu’il est possible de décaler la recharge pour la réaliser durant les heures creuses.
Conclusion, prix et disponibilité du Roborock Saros 10R :
Le Roborock Saros 10R est disponible uniquement en blanc, au prix de 1 499 euros, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.