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Avec le Qrevo Curv, Roborock muscle son jeu et fait donc monter en gamme sa série Qrevo. Ce modèle mise sur une nouvelle brosse DuoDivide, conçue pour éviter l’accumulation de cheveux et de poils, une aspiration record de 18 500 Pa et un châssis relevable qui lui permet de franchir les seuils sans encombre. Il s’appuie également sur une navigation ultra-précise combinant Lidar et caméras, une station multifonction qui prend en charge le vidage, le lavage et le séchage des serpillières, ainsi que des brosses capables de se déporter pour mieux nettoyer les bords et les coins.
Avec un tel arsenal, le Qrevo Curv semble déjà bien armé pour affronter la concurrence. Ce serait alors oublier son arme secrète : son design !
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Roborock.
Design du Roborock Qrevo Curv : Une colline immaculée pour un intérieur qui le sera tout autant
Avec le Qrevo Curv, Roborock instaure une nouvelle identité visuelle en proposant une station radicalement différente de celle qu’il propose habituellement, et de celle de la concurrence tout autant. Fini l’approche angulaire et massive : place à une station aux formes arrondies, qui adopte une organisation inédite de ses éléments.

Côté robot, pas de révolution. Le Qrevo Curv reprend la forme ronde des modèles précédents, avec 35 cm de diamètre et 10,3 cm de hauteur (en comptant le télémètre LiDAR sur le dessus).

Mais il embarque quelques nouveautés bienvenues, notamment au niveau des brosses. Nous verrons cela plus bas.

Le Roborock Qrevo Curv dispose de deux boutons physiques sur le dessus. Le premier permet d’allumer le robot et de lancer un cycle de nettoyage, tandis que le second renvoie le robot à sa base. Nous avons ici une qualité de fabrication tout simplement impeccable. Roborock soigne ses produits, et c’est toujours agréable à constater.
La base :
Comment ne pas rester bouche bée face au Qrevo Curv ? Nous sommes tellement habitués aux bases anguleuses que découvrir des lignes fluides et arrondies est un vrai choc. Nous sommes face à une colline, un dôme habillé de black laqué, tout aussi esthétique que surprenant. Un petit coup de cœur pour la ligne rétroéclairée, qui apporte une touche SF.

Tout en courbes, cette base paraît massive. Pourtant, elle est dans la moyenne (haute) avec 450 × 450 × 450 mm. Jamais un cube n’a été aussi rond, mais il prendra donc une place certaine. Toutefois, son design risque d’en simplifier l’agencement.


Le sac à poussière (2,7 l) n’est plus situé sous ou à côté des réservoirs d’eau (3,5 l chacun), mais intégré à l’arrière. L’ensemble est caché sous un couvercle, ce qui renforce l’harmonie visuelle.


La base comprend également une zone de lavage ç l’eau chaude (75°), puis séchage à l’air chaud, pour la vadrouille. Elle est amovible pour faciliter son entretien, rendant ainsi son usage plus pratique et hygiénique au quotidien. La rampe, quant à elle, est totalement fixe et recouverte de caoutchouc. En fait, il ne lui manque qu’un réservoir de détergeant comme pour le Roborock S8 MaxV Ultra.
Technologies embarquées du Roborock Qrevo Curv : Moyennement doté
Haut de gamme oblige, le Qrevo Curv est truffé de capteurs intelligents, dont un LiDAR (télémètre laser) qui trône sur le dessus. Nous avons en façade un système de caméra, des détecteurs de vide sous le robot et des capteurs infrarouges sur les côtés. Le bumper à l’avant est bien présent, aussi bien pour amortir les chocs que pour aider à la navigation.

Le bac à poussière de 325 ml est accessible en retirant le capot supérieur. Par contre, le réservoir d’eau n’est pas accessible.

Comme sur le Qrevo Master et le dernier S8, la brosse latérale est montée sur un bras mécanique. Le FlexiArm permet, sur le papier, de mieux traiter les bords et surtout les angles. Idem avec l’un des patins qui composent la vadrouille : celui de gauche sur les photos peut donc littéralement coller aux bords.


La brosse centrale est une DuoDivide, ce qui signifie qu’elle se compose de deux brosses qui n’en forment qu’une seule. Elles tournent de façon asynchrone pour mieux capturer la poussière et surtout éviter l’enchevêtrement des fils et des cheveux.

Application du Roborock Qrevo Curv : Une simplicité de bout en bout
L’application Roborock reste un modèle de simplicité et d’efficacité. Cela commence par un processus d’installation. Quelques minutes suffisent pour connecter votre robot en entrant simplement votre code Wi-Fi.


Une fois l’application installée, l’interface est claire et facile à appréhender. En haut de l’écran, nous avons un résumé du dernier nettoyage, avec la surface couverte en mètres carrés, la durée du cycle ainsi que le niveau de batterie.



Juste en dessous se trouve la carte de votre maison, suivie du panneau de contrôle principal. Ce dernier vous donne accès à différents paramètres pour personnaliser chaque session de nettoyage. Ainsi, vous pouvez choisir entre les modes Laver et Aspirer, Laver uniquement ou Aspirer uniquement. Pour chacun, il est possible de choisir la puissance d’aspiration ou le niveau d’humidification de la vadrouille.






Dans les paramètres, vous pouvez affiner vos réglages. Ainsi, pensez à activer la détection d’obstacles (avec capture photo), à régler le niveau de nettoyage de la serpillière ou du vidage du bac à poussière. Les plus écolos et économes apprécieront la possibilité de programmer les périodes de recharge pendant les heures creuses.
Entretient du Roborock Qrevo Curv : Un peu faible sur la vadrouille
Si le Qrevo Curv se distingue visuellement, il ne fait aucun compromis sur la praticité. Derrière son allure futuriste et ses courbes douces, la station cache un système complet d’entretien automatisé. Pourtant, il vous faudra mettre la main ç la patte.
Entretient du robot
Si le Qrevo Curv se distingue visuellement, il ne fait aucun compromis sur la praticité. Derrière son allure futuriste et ses courbes douces, la station cache un système complet d’entretien automatisé. Pourtant, il vous faudra mettre la main à la patte.

De plus, les fibres en nylon de la brosse accumulent facilement de la poussière, ce qui nécessite un nettoyage régulier. Un bémol important est l’absence d’un outil de nettoyage avec coupe-fil. Pensez également à laver le filtre HEPA au moins une fois par mois.
Entretien de la base
Vidange du bac à poussière, lavage et séchage des serpillières à l’eau chaude (75°C) et remplissage automatique du réservoir, tout y est. L’objectif est simple : vous laisser tranquille le plus longtemps possible. Le sac à poussière doit être remplacé une fois tous les 45 à 60 jours, au rythme d’un traitement des sols par jour. Si vous avez des animaux ou des enfants, réduisez facilement de 30 à 40 jours son autonomie.

Le bac à eau propre doit être rempli chaque semaine, et profitez en pour vider le bac à eaux usées. Cependant, ne vous limitez à cette simple vidange. Un rinçage à l’eau claire est impératif pour éviter les dépôts et l’apparition de mauvaises odeurs.
Le lavage des serpillières se fait directement dans la station avec un cycle à l’eau chaude, suivi d’un séchage à l’air chaud pour éviter l’apparition de moisissures ou de mauvaises odeurs. Toutefois, les deux patins de la vadrouille sont lavés par la base en se frottant à des picots.

Cela reste un système passif, qui nettoie correctement la vadrouille. Mais, à la différence du système actif du Roborock S8 MaxV Ultra, il a plus de mal à retirer les taches dues aux sauces, par exemple. Un lavage en machine des serpillières une à deux fois par mois leur rendra leur lustre d’origine. Le plateau de lavage des serpillières est amovible, facilitant le nettoyage. La rampe d’aspiration, qui peut accumuler des saletés au fil du temps, reste accessible et peut être entretenue en quelques gestes.
À l’usage du Roborock Qrevo Curv :
Alors, pour 400 euros et toutes ses dents, que donne donc ce X20+ quand il affronte l’épreuve du feu ?
Cartographie :
Le couple télémètre laser et caméra est ici très efficient. Il produit une cartographie précise rapidement. Toutefois, il n’a détecté notre « pièce piège », avec une porte entrouverte, qu’après deux ou trois passages.



L’application permet ensuite de fusionner, de séparer et de renommer les pièces. Il est également possible de placer des murs virtuels ou de créer des zones interdites, tout comme des zones de nettoyages ponctuelles.
Navigation et identification des obstacles :
La détection d’obstacles est plutôt performante : les chaussures, sacs à dos ou torchons seront correctement identifiés et évités. Idem avec les petits objets, seules les pièces de Lego ou les très petits jouets ne sont pas repérés. En revanche, en ce qui concerne les câbles, il passe dessus sans réfléchir et avale les plus fins.

La navigation dans l’espace est très efficiente. Toutefois, malgré le bumper, il ne détecte pas les rideaux et ne nettoie donc pas en dessous. Le FlexiArm ne se déploie pas toujours à bon escient et, à l’usage, cela n’est pas aussi efficace que nous l’espérions.



Après chaque cycle de nettoyage, un rapport indique les obstacles et vous demande de les valider. Cela permet d’alimenter l’IA et d’améliorer ses performances avec le temps.
Aspiration :
Nous avons lancé des centaines de cycles de nettoyage en mode normal afin de tester les performances de la bête. Nous lui avons fait affronter des lignes de poussière, de fécule de pomme de terre, de panure et de litière pour chat.


Dès le premier passage, les poussières et les miettes sont totalement aspirées. Ce qui n’est pas le cas de la fécule et de la litière.


Il faut un second passage pour aspirer la litière et la fécule de pomme de terre. Les quelques traces de fécule de pomme de terre qui restent seront aspirées si vous lancez un troisième passage. Toutefois, au quotidien, deux passages suffiront pour rendre le sol impeccable.

Lors de nos tests sur diverses surfaces, en mode Normal, le robot a réussi à aspirer environ 80 à 88 % des résidus. En mode Turbo, cette performance a grimpé à plus de 90 %. Sur les tapis à poils courts, le robot a montré des résultats corrects avec 75 à 82 % des résidus aspirés à la puissance maximale. En revanche, sur les tapis à poils longs, nous arrivons à un généreux 70 %.
Lavage des sols :
Nous l’avons laissé sécher des taches de café, de cola, de ketchup et de maquillage, puis lancé le Qrevo Curv à l’assaut en mode de lavage avec un taux d’humidité moyen.


Le ketchup est enlevé en partie, mais aussi étalé. Le maquillage est à peine éliminé au premier passage.


Les taches de café et de cola sont retirées du premier coup. Mais il faudra un second passage pour enlever le sucre et éviter d’avoir un sol collant.


Pour éliminer totalement la tache de ketchup, un second passage a suffi, sans effet collant au sol. La tache de maquillage reste encore assez visible, mais il se débrouille tout de même bien. Ce n’est pas le plus efficace des laveurs de sol, mais au quotidien, il fera un travail suffisant pour la majorité des foyers.
Pollution sonore du Roborock Qrevo Curv : presque discret
Le Qrevo Curv, en mode normal, est assez discret avec une pollution sonore de 49 dB à 5 mètres et 55 dB à 1 mètre.

En mode Turbo, le Qrevo Curv peut atteindre 68 dB à 2 mètres et environ 70 dB à 1 mètre. Des niveaux sonores qui sont dans la bonne moyenne, sans pour autant atteindre un niveau de discrétion optimal.
Autonomie du Xiaomi Robot Vacuum X20+ : correcte, mais perfectible

L’autonomie est d’un bon niveau, avec environ 3 h 45 en mode standard, et elle chute à 1 h 30 environ en mode Max+. Une fois son travail accompli, comptez environ 3 h 30 pour une recharge complète. Notez qu’il est possible de décaler la recharge pour la réaliser durant les heures creuses.
Conclusion, prix et disponibilité du Roborock Qrevo Curv :
Le Roborock Qrevo Curv est disponible uniquement en blanc, au prix de 1 499 euros, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.
Photos : Nomade Urbain