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Dans l’ombre de l’Oppo Reno 12 Pro, nous avons le petit Reno 12 F, qui vise le segment des mobiles à moins de 250 euros. Pour cela, il sacrifie la connectivité 5G et se contente d’un modeste processeur Qualcomm Kryo 685. Toutefois, la marque promet des performances honorables, un ColorOS toujours plus optimisé, et surtout des capacités photographiques de haut niveau. Une recherche d’équilibre dans les mots, que nous espérons retrouver lors de nos différents tests. Suivez-nous pour en savoir plus !
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Oppo.
Design du Oppo Reno 12 F : Des lignes classiques, joliment affinées et colorées
Pour 250 euros, nous n’attendons pas en général une gravure de mode. Pourtant, Oppo a soigné le look de ce Reno 12 F. Ainsi, si ses lignes sont très classiques, avec une face avant occupée à 92,2% par un écran de 6,67 pouces avec un poinçon central en haut. Les bords sont fins et rejoignent les tranches plates avec naturel.
Elles affichent un bel effet métallique, même si elles sont en plastique, tout comme le dos totalement plat, qui affiche soit une robe noire, soit une offrant un délicat dégradé orange. Ce dernier est une vraie réussite et se marie très bien avec le massif bloc optique rond.
Nous n’avons pas de certification particulière ici, il résistera au mieux aux éclaboussures. L’écran, quant à lui, est protégé par du AGC Dragontrail-Star2. Le produit est bien assemblé et, globalement, donne une impression plus haut de gamme que son prix ne pourrait le laisser penser.
Prise en main du Oppo Reno 12 F : Equilibré au quotidien
Les lignes minimalistes du Reno 12 F sont agréables en main. Sur la durée, les bords plats peuvent se révéler un brin inconfortables, surtout avec l’aspect totalement plat de l’ensemble du produit.
Les boutons physiques sont réunis sur la tranche droite, avec ceux dédiés à la gestion du volume et celui pour la mise en marche. Ils sont très bien placés pour ceux qui ont de grandes mains, mais un peu trop hauts pour les autres, surtout les plus petites.
Le poids est bien réparti, au point qu’il est presque possible d’oublier ses 187 g dans la poche. Un aspect renforcé par ses dimensions de 163,1 × 75,8 × 7,69 mm. La charge USB et le port de carte Sim sont placés sur la tranche inférieure.
Le dos ne glisse pas vraiment, mais méfiez-vous les jours de grande chaleur. Par contre, nous apprécions qu’il ne garde pas trop les traces de doigts.
L’écran du Oppo Reno 12 F : Bien calibré à ce niveau de prix, mais il manque de pep’s
Le Oppo Reno 12 F se dote d’une dalle OLED de 6,7 pouces, avec une définition de 2400 × 1084 pixels et un taux de rafraîchissement dynamique de 60 Hz ou 120 Hz. L’affichage est très fin, avec une densité de pixels de 394 ppp.
Parmi les deux modes d’affichage proposés (Vive, Naturel), le mode Naturel se démarque. Toutefois, il reste un peu en retrait, avec une légère dérive vers le bleu. Rien de trop grave dans l’absolu : nous avons une belle palette de nuances, même si l’on note un léger manque de fidélité des couleurs.
La luminosité est dans la petite moyenne. Elle permet un usage assez confortable en plein jour, mais pas en plein soleil. Le HDR, lui, devient réellement exploitable uniquement dans l’obscurité complète.
Le logiciel du Reno 12 Pro : Un ColorOS sans beaucoup d’IA
ColorOS 14 et Android 14 sont ici à la manœuvre. Un couple qui fonctionne à merveille et offre une interface ergonomique et surtout très personnalisable.
Nous avons, par exemple, un widget qui permet de stocker plus de neuf applications dans un cadre réduit. Il offre un large panel de personnalisation et permet de pousser très loin la customisation. La barre latérale intelligente est également assez pratique au quotidien.
En revanche, les plus de 30 pourriciels préinstallés sont vraiment lourds… Passons sur le market inutile et envahissant en notifications, mais il faudra encore en retirer bien d’autres pour être enfin dans un environnement sain.
Si Oppo est ambitieux avec l’IA, en mettant même le paquet sur le Reno 12 Pro, ici, nous avons droit au minimum : Gemini et la gomme magique. En ce qui concerne le suivi logiciel, il est faible, avec trois ans de mises à jour majeures (jusqu’à Android 17) et quatre ans de mises à jour de sécurité.
Fonctions réseau et communication :
Le Oppo Reno 12 F est compatible avec tous les réseaux 4G. Il supporte que le Wi-Fi 5, mais aussi le NFC, et le Bluetooth 5.0. En ce qui concerne le GPS, il es complet (Glonass, Galileo, Beidou, A-GPS et QZSS). Notez que ce mobile ne supporte pas les eSIM. Lors de nos tests, la qualité des appels était satisfaisante, avec une émission et une réception claires, sans perturbations notables.
Audio et qualité d’appel : Dans la petite moyenne
Le Reno 12 F propose un son cohérent. Cela manque clairement de basses, mais les médiums et aigus tiennent mieux la route. Toutefois, cela reste très moyen, et un casque deviendra rapidement indispensable si vous tenez à vos tympans.
Le Bluetooth 5.0 supporte les codecs SBC, AAC et aptX. Des prestations très honnêtes dans cette gamme de prix. En communication, nous avons un mobile correct. Il faudra forcer la voix et tendre un peu l’oreille dans les environnements bruyants.
Les performances du Oppo Reno 12 F :
Oppo embarque dans son Reno 12 F un processeur MediaTek Dimensity 6300, épaulé par 8 Go de RAM LPDDR4X et 256 Go ou 512 Go d’espace de stockage UFS 2.2. Une configuration solide dans cette gamme de prix, et qui a déjà fait ses preuves. Comme le montrent les différents benchmarks, nous avons des performances dans la petite moyenne.
Benchmarks
Cela nous donne un smartphone assez fluide au quotidien. Pour tout ce qui est tâche basique, il s’en sortira haut la main. Par contre, si vous abusez du multitâche ou lancez une application gourmande, les temps de latence deviennent fréquents.
Performances gaming :
Côté jeux vidéo 3D, Oppo mise sur un GPU Mali G57-MC2, et ce n’est pas beaucoup plus brillant que le CPU. Ainsi, dans les différents tests de performances, nous sommes encore sous la moyenne. Rien de catastrophique à ce niveau de prix, mais ce n’est pas le champion de cette catégorie.
Benchmarks Gaming
Fortnite en mode graphique moyen peine à se maintenir à 15 fps, avec des chutes de framerate régulières à 8 fps. Si vous activez le mode Joueur Pro, il passe à 20 fps, mais reste instable, avec des baisses jusqu’à 12 fps.
En mode graphique faible, nous atteignons 19 à 22 fps, et 30 fps avec le mode Joueur Pro activé. Toutefois, nous avons régulièrement des baisses de framerate jusqu’à 40 % lorsque les scènes deviennent plus complexes.
Dans Call of Duty, nous avons un framerate entre 58 fps et 60 fps en mode graphique Moyen. Activez le mode Joueur Pro pour plus de stabilité. Sinon, vous devrez passer en qualité visuelle faible. Le mode 120 FPS, en niveau graphique faible, a du mal à se maintenir entre 86 et 90 fps.
Genshin Impact : pour profiter d’un 60 fps stable, il faut descendre en mode graphique ultra-faible. En fait, cela ne suffira pas et nous avons droit à une quarantaine de fps très instable. En moyen et élevé, les 30 fps sont honorablement restitués, mais manquent ici aussi de stabilité.
Nous avons testé le Reno 12 F durant de longues heures en usage intensif. La température est bien maîtrisée : le dos chauffe, mais il faudra jouer plus de 40 minutes pour ressentir un réel désagrément. Le bridage est assez contenu : au maximum, nous perdons 17 % de performances. À l’usage, cela ne se ressentira que dans les jeux et amplifiera l’instabilité du framerate dans les jeux 3D.
La photo du Oppo Reno 12 F :
Le Nothing Phone (2a) Plus embarque trois capteurs photo :
- Un Capteur grand-angle de 50 Mpx avec une ouverture de f/1.88 ;
- Un Ultra grand-angle de 8 Mpx avec une ouverture de f/2.2 ;
- et enfin un capteur macro de 2 Mpx avec une ouverture de f/2.2 ;
- Le capteur Selfie est 32 Mpx avec une ouverture de f/2,4.
Dans cette gamme de prix, Oppo propose une configuration classique. Et, comme souvent, nous regrettons la présence d’un capteur macro au lieu d’un téléobjectif.
Photos de jour :
Capteur principal :
Le 12 F se comporte plutôt bien en photographie. Ainsi, son capteur principal génère de beaux clichés. Ils sont cohérents, les contrastes assez bien gérés, mais nous remarquons qu’il a beaucoup de mal avec les zones très lumineuses. Il est difficile d’obtenir un ciel parfaitement restitué, même lorsqu’il est très nuageux.
La colorimétrie est un peu pâle, mais cela reste proche de la réalité. Elle devient parfois un peu trop vive quand la luminosité ambiante est forte. Le piqué est acceptable, mais le traitement numérique a tendance à gommer les micro-détails. Nous perdons alors en réalisme dans le rendu des textures, qui apparaissent plus lisses qu’elles ne devraient l’être.
Capteur ultra grand-angle
L’ultra grand-angle nous propose aussi des clichés cohérents. Toutefois, la définition est plus faible, et cela se ressent très vite sur le piqué. Les détails au centre de la photo sont bien restitués, mais deviennent de moins en moins précis en se rapprochant des bords. Comme avec le grand-angle, les micro-détails sont rapidement éliminés, ce qui n’aide pas vraiment.
La colorimétrie est très acceptable, mais manque d’intensité. La gestion de la lumière reste de bon niveau, mais toujours défaillante dans les zones très lumineuses.
Les contrastes sont plus bruts, ce qui réduit encore le niveau de précision des clichés.
Les différents niveaux de zoom :
Pas de téléobjectif ici, Oppo mise sur un zoom 100 % numérique. Nous avons commencé par le 2x, qui parvient à maintenir une jolie colorimétrie, même si elle n’est pas aussi fidèle qu’elle le devrait. Les contrastes sont bien gérés, mais manquent de finesse. Quant au niveau de perte, il est perceptible. Si les plus gros détails s’en sortent bien, ce n’est pas le cas des plus fins, qui sont gommés par les traitements numériques.
Le zoom 5x est utilisable dans d’excellentes conditions de luminosité, mais même dans ce cas, ce n’est pas brillant. Le bruit numérique est omniprésent, la colorimétrie en retrait, et les contrastes encore moins nuancés. Le niveau de détail est très réduit : si certains éléments de belle taille s’en sortent, ils paraissent artificiels. Les textures, elles, sont totalement lissées.
Faut-il vraiment s’exprimer sur le zoom 10x ? Tous les problèmes constatés sur le zoom 5x sont ici décuplés.
L’image est inexploitable, trop bruitée, avec des artefacts inopinés qui apparaissent parfois. Au quotidien, il est peu probable que vous alliez au-delà du 2x.
Photo de nuit
Capteur grand-angle de nuit :
Le mode nuit donne du fil à retordre au capteur principal. Certes, il tente d’absorber un maximum de lumière, et il y parvient assez bien. Toutefois, entre une colorimétrie approximative et des contrastes grossiers, nous ne sommes pas vraiment à la fête.
C’est surtout au niveau des détails que le bât blesse. En effet, le bruit numérique est très présent, et il s’ajoute à cela un lissage agressif. Dans de bonnes conditions de lumière, cela passera encore, mais dans le cas contraire, inutile de dégainer votre mobile.
Ultra grand-angle de nuit :
L’ultra grand-angle est vraiment en retrait en mode nuit. La mise au point est délicate, et les photos floues ne sont pas rares. La captation de lumière est très déficiente, la colorimétrie vraiment en retrait… enfin, quand les couleurs sont capturées.
Bruit numérique, flou et lissage achèvent de nous faire comprendre que ce mode est quasiment inexploitable.
Les différents niveaux de zoom de nuit :
Le zoom x2 en mode nuit est presque acceptable, à condition d’être dans d’excellentes conditions de luminosité. En zone urbaine très lumineuse, il est possible d’obtenir des clichés presque corrects.
Dans le cas contraire, cela manque de lumière, le bruit numérique gomme tout détail, et à cela s’ajoute un lissage qui termine de retirer toute substance aux clichés. Avons nous parlé du flou ?
Comme vous pouvez le constater, les zooms 5x et 10x sont encore moins exploitables…
Mode Portrait et Selfie
Le mode Portrait s’en sort assez bien. Le détourage est impeccable, avec quelques erreurs parfois, notamment sur une chevelure trop vivace. La colorimétrie est correcte, mais un peu trop pâle, tout comme le rendu de la carnation.
Le niveau de détail est plutôt bon, malgré un lissage numérique perceptible. Cela manque un peu de précision, mais le rendu est globalement convaincant. La peau paraît un peu trop lisse, tout comme les textures.
L’appareil frontal de 32 Mpx délivre de beaux résultats. Le niveau de détail est satisfaisant, mais on note une carnation bien trop lisse et trop pâle, tout comme la colorimétrie générale.
Le détourage est perfectible, mais cela reste rare. Enfin, comme sur le capteur principal, la gestion des effets de flou est de bon niveau, même si nous la trouvons un peu abrupte.
Autonomie et charge du Oppo Reno 12 F :
La batterie du Reno 12 F est assez vaillante. Elle permet au mobile de tenir une bonne quinzaine d’heures en usage mixte, mêlant internet, vidéo, gaming et appels téléphoniques. En usage plus intensif, le 12 F a du mal à tenir une dizaine d’heures. Le visionnage de Inglourious Basterds à 50 % de luminosité et 50 % de volume consomme 14 % de batterie sur ses 2h30 de durée. Si nous jouons 30 minutes à Fortnite, qualité graphique faible, ce sont 8 % de batterie qui vont disparaître, 11 % si vous boostez les performances.
Le Reno 12 F est compatible avec la charge rapide à 45 W. En partant de zéro, nous obtenons les résultats de charge suivants :
- 5 minutes de charge : 12 %
- 15 minutes de charge : 29 %
- 30 minutes de charge : 54 %
- 45 minutes de charge : 74 %
- 60 minutes de charge : 90 %
- 72 minutes de charge pour atteindre les 100 % !
Cela permet au Reno 12 F de bien se positionner si vous recherchez un mobile pas cher et endurant.
Conclusion, prix et disponibilité du Oppo Reno 12 F :
Le Oppo Reno 12 F se décline en deux coloris : gris et orange. Il est disponible uniquement en version 8 Go + 256 Go au prix de 249,99 euros sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.
Photos : Nomade Urbain