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Après plus de deux décennies, la référence des jeux de stratégie spatiale fait son grand retour avec Homeworld 3. Le premier comme le second m’ont fait perdre des centaines d’heures de vie et j’espère de même avec cet opus. Reste à voir si la promesse de raviver la flamme de ses prédécesseurs, tout en intégrant de la modernité, est tenue. Voyons maintenant si ce voyage interstellaire en vaut la chandelle.
Ce test a été réalisé avec une version envoyée par GearBox.
Le scénario : Poésie galactique mais léger manque de profondeur
Homeworld 3 reprend là où la série s’était arrêtée. Le peuple d’Hiigara qui s’est réinstallé sur sa planète d’origine. Il a pris le contrôle de portes spatiales capables de faire traverser la galaxie à des flottes entières en quelques secondes. Cela donne naissance à une nouvelle ère de prospérité.
L’histoire débute avec une crise imminente : la découverte d’une anomalie dans la galaxie. Une zone où les vaisseaux disparaissent un par un et nul ne sait ce qu’il en advient. Le commandant Karan S’jet, figure emblématique de la série, revient agissant comme le lien entre le passé mythique et les défis présents. Elle part en mission pour analyser l’anomalie et elle aussi disparait dans les limbes.
C’est sa petite-fille, Imogen S’jet, qui reprend le flambeau. Elle prend les commandes du plus puissant vaisseau-mère jamais construit. Elle part à la recherche de son aïeule et de la source de cette anomalie. Les développeurs ont tissé une toile narrative dense, intégrant des dialogues riches et des personnages profondément développés. Les cinématiques, qui allient voix off et graphismes impressionnants, servent à merveille l’épopée spatiale.
La prouesse des scénaristes est d’avoir réussi à intégrer des interactions très humaines au sein d’un scénario aux proportions galactiques, pour ne pas dire apocalyptiques. Imogen S’jet est très peu sûre d’elle, son commandant se méfie d’elle et doute de ses capacités. Et surtout, qui est cette entité qui tente de lui parler à travers la galaxie ? Reste que les protagonistes ne sont pas vraiment approfondis, cela reste un peu trop en surface là où nous aurions aimé plus d’humanité encore.
La jouabilité : La guerre dans l’espace n’a jamais été aussi accessible
Homeworld 3 offre une expérience de stratégie en temps réel (RTS) en trois dimensions. Elle reprend les bases solides établies par ses prédécesseurs. Il conserve l’essence du système de contrôle des flottes qui a fait la renommée de Homeworld 2. Mais il introduit ici des améliorations pour une expérience plus intuitive et flexible. Alors que Homeworld 2 avait une interface efficace mais parfois encombrante. Homeworld 3 utilise des menus contextuels et des raccourcis plus intuitifs. Les joueurs peuvent désormais accéder plus facilement aux commandes spécifiques des unités et aux options de formation, grâce à une interface plus claire et réactive.
La gestion de l’espace tridimensionnel a été affinée. Le jeu intègre des commandes plus fluides pour naviguer dans l’espace en 3D, avec des mouvements de caméra plus naturels. Cela passe surtout par une meilleure navigation dans les plans verticaux. Gérer le positionnement dans l’espace de ses flottes est bien plus simple. Imaginer des stratégies en tenaille par le haut et le bas devient un jeu d’enfant.
Vos unités peuvent se voir attribuer un niveau d’agressivité parmi trois, et des formations. Ces dernières comprennent des formations défensives serrées ou des configurations d’attaque en éclaireur. Ces formations peuvent s’ajuster en temps réel, pour vous adapter aux forces ennemies et à leurs propres formations. À noter également un système de ciblage des ennemis et des zones à explorer simplifié. Tout est fait pour que nous nous concentrions sur la stratégie. Le mode en ligne permet des escarmouches mais aussi des séries de missions pour gagner de l’expérience et des bonus de jeu. Le multijoueur bénéficie d’un matchmaking simplifié et surtout d’une excellente stabilité.
La technique de Homeworld 3 : Une maestria visuelle
L’immensité de l’espace a toujours été la toile d’œuvre visuellement époustouflante et Homeworld 3 ne déroge pas à la règle. Il se distingue non seulement par sa jouabilité raffinée mais aussi par son excellence technique. Les vaisseaux spatiaux, les stations, et les environnements sont d’une grande finesse. Chaque unité est soigneusement modélisée avec des textures qui révèlent des détails subtils. Comme les marques de vieillissement sur les coques des vaisseaux ou les inscriptions de faction qui ornent les navires. À cela s’ajoute une modélisation au petit oignon. La direction artistique est de toute beauté et cherche à toujours plus nous immerger au cœur de l’univers.
Les effets visuels, tels que les explosions, les tirs de laser, et les effets de bouclier, sont spectaculaires. Les batailles spatiales sont dynamiques et visuellement presque poétiques. Surtout que souvent, nous nous retrouvons dans des environnements vastes et variés. Nous passons des champs d’astéroïdes aux nébuleuses colorées en passant par les ruines anciennes aux proportions stellaires. Chaque environnement est conçu pour être non seulement beau mais aussi stratégique. Ils offrent chacun des points d’intérêt et des obstacles qui influencent le gameplay.
L’audio joue un rôle crucial dans l’immersion de Homeworld 3, avec une bande sonore et des effets sonores qui complètent parfaitement l’expérience visuelle. La bande sonore de Homeworld 3 est épique et atmosphérique, utilisant une orchestration qui fait penser aux sonorités de tambours des nomades du désert, comme les origines de Hiigara. Les effets sonores sont précis et immersifs. Chaque tir de laser, explosion, et commande de vaisseau est une ode à la lumière et la matère.
Conclusion, prix et disponibilité de HomeWorld 3 :
Homeworld 3 est disponible sur PC au prix de 69,99 euros chez les revendeurs personnels.