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F1 24 arrive avec de grandes attentes, étant dans la continuité de la série phare des simulations de Formule 1 signée Codemasters. Après un certain équilibre entre arcade et simulation trouvé avec F1 23, cette nouvelle version propose quelques ajouts et modifications. Mais ils n’est pas certain que cela aille dans le sens espéré par les fans.
Le retour du mode carrière et des circuits remodelés sont des arguments mis en avant par les développeurs. Cependant, le virage vers un gameplay davantage orienté arcade pourrait hérisser les cheveux des amateurs de réalisme. La question persiste : F1 24 apporte-t-il suffisamment de nouveautés à une franchise bien installée. Ou se contente-t-il de quelques ajustements superficiels ? À l’heure du bilan, le jeu peut donner l’impression d’une mise à jour plutôt qu’une véritable refonte.
Ce test a été réalisé sur PC avec une version prêté par un lecteur.
Comment avons nous testés ce jeu ?
Ce test de jeux vidéo PC a été réalisé avec la configuration suivante :
- Carte mère : ASUS ROG Strix Z690-Ei
- Processeur : Intel Core i9-13900K
- Mémoire : DDR5-6000 CL30 (2x 16 Go)
- Carte graphique : PNY 4080RTX
- SSD système : WD Black 1To
Le scénario de F1 24 : Une histoire en moins
Le retrait du mode narratif Breaking Point est l’une des principales critiques que nous adressons à F1 24. Ce mode plongeait les joueurs dans une histoire dramatique et immersive. Il savait recréer l’atmosphère tendue des paddocks et des rivalités internes des équipes de Formule 1. Un jeu de sport avec une véritable dimension scénaristique, cela marque les esprits. Sa suppression laisse un grand vide.
En remplacement, le mode Carrière prend cette année une place centrale. Il nous permet de de débuter en Formule 2 avant de gravir les échelons vers la F1. Bien que l’idée semble prometteuse sur le papier, elle révèle rapidement ses limites. Les décisions tactiques, influençant le déroulement de la saison, arrivent de manière trop précipitée, dès les premières courses. Cela brise quelque peu l’immersion et empêche le joueur de s’investir pleinement dans son rôle de pilote. Il est possible d’incarner James Hunt, Nigel Mansell, Ayrton Senna et une dizaine d’autres. Le tout dans le championnat 2024, qui plus est avec les écuries officielles
Des éléments atypiques, comme les réunions secrètes avec d’autres écuries, ajoutent une dimension stratégique, mais manquent de subtilité. Les changements d’équipe paraissent trop brusques et peu développés. L’introduction de la possibilité d’influencer la R&D de l’écurie est une nouveauté intéressante. Mais elle reste superficielle par rapport à la profondeur narrative qu’apportait le mode Breaking Point.
L’absence de cinématiques immersives et d’éléments narratifs pour rythmer les week-ends de course se fait également sentir. Cela réduit l’expérience à une simple série de courses, sans réel fil conducteur pour motiver la progression. Globalement, même si le mode Carrière propose des améliorations par rapport à l’édition précédente. Il peine à compenser la perte du mode narratif, laissant un manque pour ceux en quête d’une expérience plus scénarisée. La F1 est une passion mécanique, et émotionnelle, et ici les développeurs l’ont complétements oubliés.
La jouabilité de F1 24 : arcade à l’horizon
En termes de jouabilité, F1 24 prend un virage risqué qui va clairement diviser. Codemasters tente ici de trouver un compromis entre les attentes des puristes de la simulation et celles des joueurs occasionnels. D’un côté, des améliorations techniques notables, telles que la gestion en temps réel du système ERS et les suspensions indépendantes, ajoutent une dose de réalisme et de précision dans les sensations de conduite. Cependant, le jeu glisse progressivement vers un style plus orienté arcade.
Cette tendance se traduit par une prise en main simplifiée des monoplaces. Celles-ci apparaissent nettement plus simpliste, (magique?) qu’auparavant, une orientation qui risque de frustrer les amateurs de simulation exigeante. Bien que cela facilite l’accès au jeu pour les nouveaux venus, le manque de défi est flagrant. Les voitures semblent réagir de manière trop précise, notamment dans les virages. Ce qui donne une sensation de conduite moins naturelle et parfois irréaliste.
Les plus critiques pourront le comparer à un jeu mobile, comme l’ont fait certains de nos confrères. Dur… mais pas tant que cela, finalement. C’est une critique sévère pour une franchise qui s’est toujours positionnée comme une simulation réaliste de la Formule 1.
Le retour du mode F1 World, qui rassemble des défis et des modes en ligne, constitue une initiative appréciable. Toutefois, ici encore, l’équilibre entre arcade et simulation semble mal dosé. Ce mode, bien que divertissant pour les amateurs de jeu en ligne, décevra ceux qui espéraient une immersion plus fidèle aux sensations authentiques des courses de Formule 1.
Le technique : Un temps de retard
D’un point de vue technique, F1 24 reste solide, mais ne parvient pas à impressionner. Le moteur graphique EGO, utilisé depuis plusieurs années pour cette franchise, commence à montrer ses limites. Les améliorations graphiques de cette édition se concentrent sur l’éclairage et les ombres. Qui offrent un rendu visuel agréable mais encore loin des meilleurs jeux du moment. Bien que certains circuits, comme Silverstone ou Spa, aient été remodelés pour plus de réalisme. Les changements globaux restent mineurs et sont insuffisants pour véritablement marquer les esprits.
La modélisation des monoplaces demeure fidèle à la réalité, mais sans grandes évolutions par rapport à F1 23. Cela donne l’impression que peu d’efforts ont été consacrés à l’amélioration visuelle du jeu. L’animation reste fluide, même sur des configurations moyennes. Mais une optimisation plus poussée des textures et des détails aurait été appréciée.
Côté physique, les joueurs espéraient des progrès concernant les collisions, mais là encore, F1 24 ne propose aucune révolution. Les sons des moteurs, capturés en conditions réelles, ajoutent un certain niveau d’immersion. Cependant, l’ambiance sonore générale reste finalement peu immersive. Nous espérions un véritable bond graphique et réaliste, mais nous en sommes encore loin.
Conclusion, prix et disponibilité de F1 24 :
F1 24 est dispnible sur PC, Playstation 5, Plasytation 4, Xbox one et Xbos Series sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
Photos : DR