Test Emio – L’Homme au Sourire : Un thriller psychologique haletant

par LeNomade
Publié : Dernière mise à jour le 4 minutes Lire
Test Emio - L'Homme au Sourire :

Emio – L’Homme au Sourire signe le retour de la saga Famicom Detective Club. Ce visual novel place le joueur au cœur d’une enquête troublante. Le corps d’un collégien est découvert, un sac en papier souriant sur la tête, rappelant la légende urbaine d’Emio. Ce nouvel opus tranche radicalement avec ses prédécesseurs. En effet, il adopte une atmosphère plus sombre et mature, plongeant le joueur dans une ambiance oppressante. Alors, ce nouveau volet parvient-il à revitaliser la série ou reste-t-il enfermé dans les limites imposées par son genre ?

Ce test a été réalisé avec une version envoyée par Nintendo.

Comment avons nous testés ce jeu ?

Ce jeu vidéo a été testé Nintendo Switch en mode nomade et branché à un téléviseur TCL C89B.

Le scénario de Emio – L’Homme au Sourire : Plongée dans l’horreur des Légendes Urbaines

L’histoire d’Emio – L’Homme au Sourire s’ouvre sur une scène macabre. Le corps d’Eisuke Sasaki, un collégien, est retrouvé assassiné, un sac en papier arborant un sourire dessiné couvrant sa tête. Ce meurtre rappelle immédiatement une série de crimes non résolus, survenus 18 ans auparavant, et fait ressurgir la légende d’Emio, surnommé “L’Homme au Sourire”. Vous incarnez un détective privé, chargé d’élucider ce mystère complexe, épaulé par une équipe d’enquêteurs aux personnalités biens distinctes. L’ambiance angoissante qui entoure cette affaire est omniprésente. Chaque rencontre avec les différents personnages révèle des secrets cachés, alimentant une intrigue déjà dense.

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Bien que le scénario puisse sembler classique, il parvient à maintenir un rythme soutenu, surtout dans la seconde moitié du jeu. Plusieurs rebondissements viennent pimenter l’intrigue et apportent de la profondeur à l’histoire. L’inspectrice Junko Kuze, autoritaire et inflexible, forme un duo particulier avec Daisuke Kamihara, son maladroit partenaire. Leur relation, tantôt conflictuelle, tantôt complémentaire, offre quelques moments de légèreté bienvenus, qui tranchent avec l’atmosphère pesante de l’enquête.

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Le jeu aborde des thématiques surprenantes pour une production Nintendo, telles que la maltraitance et le suicide. Ces choix osés donnent une dimension plus mature à l’intrigue. Toutefois, ces sujets sont parfois traités avec un manque de subtilité. De plus, certains retournements de situation, surtout vers la fin, semblent trop prévisibles.

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Malgré ces défauts, Emio – L’Homme au Sourire parvient à maintenir un suspense efficace et une tension palpable tout au long de l’histoire. Les amateurs de mystères psychologiques devraient y trouver leur compte. Cependant, ceux qui recherchent des intrigues plus sophistiquées pourraient rester sur leur faim. Car le mystère autour d’Emio, bien que prenant, n’atteint pas toujours le niveau d’intensité attendu.

La jouabilité : Efficace mais rigide

Côté jouabilité, Emio – L’Homme au Sourire repose sur des mécaniques typiques des jeux d’enquêtes Nintendo. Elles sont centrées sur des interactions limitées et une progression majoritairement guidée par les dialogues et les choix d’investigation. Le joueur doit sélectionner des actions comme « Examiner », « Demander », ou « Voyager » pour faire avancer l’enquête. Bien que cela corresponde aux standards du genre, ce système montre rapidement ses limites. Il est souvent nécessaire d’explorer toutes les options disponibles pour débloquer la suite. Ce qui crée une sensation de linéarité frustrante. Cette rigidité est renforcée par une logique stricte qui impose au joueur un chemin d’investigation très balisé.

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Les phases d’investigation peuvent parfois sembler contre-intuitives. Par exemple, il n’est pas rare de devoir interroger plusieurs fois un même témoin pour débloquer des informations clés. Ou encore de revisiter des lieux déjà explorés, simplement parce que le jeu bloque la progression sans cela. Cela même si vous avez déjà découvert certains éléments de preuve. Cette approche manque de flexibilité, causant des moments de stagnation. Ceux qui espéraient une véritable liberté d’action seront ici déçus.

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Si Emio – L’Homme au Sourire ne parvient pas à offrir la liberté d’action attendue d’un jeu d’enquête moderne. Il reste néanmoins une expérience immersive grâce à son atmosphère travaillée, ses personnages attachants et une écriture soignée.

La Technique de Emio – L’Homme au Sourire : Simple et pourtant joliment mise en scène

Emio – L’Homme au Sourire séduit avec une direction artistique soignée, fidèle à l’esprit des anciens Famicom Detective Club. Les décors, bien que statiques, sont riches en détails et parfaitement immersifs. Chaque lieu visité – des ruelles sombres aux salles d’interrogatoire en passant par des maisons délabrées – contribue à renforcer l’atmosphère inquiétante du jeu. Sans être très complexes, ces environnements parviennent à être une part entière de l’intrigue.

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Les personnages, eux, bénéficient d’un design propre mais sans atteindre des sommets. Comme pour les autres aspects graphique, c’est surtout la direction artistique qui fait la différence. Cette dernière se veut plus sombre, s’éloignant des productions classiques de Nintendo. Ce choix stylistique est un pari réussi, correspondant parfaitement à l’ambiance thriller psychologique du scénario. Les graphistes ont judicieusement utilisé les jeux de lumière et d’ombre pour intensifier le suspense et l’aspect macabre du jeu.

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Sur le plan sonore, le jeu adopte une approche plus minimaliste. Les bruitages et la musique d’ambiance contribuent à renforcer la tension, comme les voix des dialogues intégralement doublés en japonais. Quant aux musiques, bien qu’un peu répétitives à certains moments, elles sont bien adaptées à l’univers du jeu. Elles participent à maintenir une tension continue tout au long de l’enquête. Mais ne sont pas inoubliables.

Conclusion, prix et disponibilité de Emio – L’Homme au Sourire :

Emio – L’Homme au Sourire : est disponible en exclusivité sur Nintendo Switch au prix de 49,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.

Photos : DR

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