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Ce Deebot X5 Omni reprend les idées phares du X2 Omni, tout en apportant plusieurs améliorations majeures. On retrouve notamment le design en D si distinctif, combiné à un télémètre laser déporté à l’avant, et non plus sur le côté comme le X2, ni sur le dessus comme la majorité des concurrents. Si le X2 brillait par sa puissance d’aspiration et sa capacité à reconnaître les objets, sa navigation manquait encore de précision. Ecovacs annonce avoir corrigé le tir et ajoute une nouvelle brosse centrale anti-nœuds, le tout boosté par la technologie TrueDetect 3D 3.0. De quoi bousculer le marché ? À voir, mais son prix de lancement à 1099 euros en fait déjà l’un des modèles haut de gamme les plus accessibles.
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Ecovacs.
Design du Ecovacs Deebot X5 Omni : Un design singulier qui ne passe pas inaperçu
Ecovacs continue de tracer sa propre voie. Avec le X5 Omni, le constructeur délaisse les formes rondes classiques pour un design en « D », plus anguleux, censé offrir une meilleure couverture des bords et des angles. Ce choix, déjà aperçu sur le X2 Omni, n’avait pas totalement convaincu sur ce point. Ici, les dimensions sont classiques : 31,3 cm de large, 34,6 cm de long et 9,5 cm de haut. Un gabarit standard, malgré l’absence de dôme supérieur pour le télémètre laser, désormais logé sur la façade.

On aurait pu espérer un robot plus fin. Ce n’est pas le cas. Il ne passera donc pas sous les meubles les plus bas, ce qui fait perdre un peu de l’intérêt d’un télémètre déporté sur la face avant.

Côté esthétique, le X5 reprend l’élégance minimaliste de son prédécesseur. Coque blanche brillante, finitions impeccables, bouton multifonction discret sur le dessus. Le design inspire confiance. L’assemblage est net. Chaque ligne semble pensée pour s’intégrer à un intérieur moderne.
La base :
La station du Deebot X5 Omni mise sur une esthétique soignée, même si elle n’atteint pas l’audace du design incurvé du Roborock Qrevo Curve. On retrouve ici une finition blanche élégante, rehaussée d’un liseré métallique discret sous le capot supérieur. Le résultat est sobre, mais qualitatif.

Côté encombrement, elle reste plutôt contenue pour une base aussi complète, capable de gérer l’autovidange du robot, le remplissage de son réservoir d’eau et le nettoyage des patins. Ses dimensions : 44,3 x 52,8 x 39,4 cm, se révèlent raisonnables au regard des concurrents.


Sous le capot supérieur, on accède à deux réservoirs : 4 L pour l’eau propre et 3,5 L pour l’eau sale. En façade, un panneau amovible donne accès au sac à poussière de 2,4 L, un format standard dans cette gamme.

Enfin, détail pratique : le bac de nettoyage des serpillières est entièrement amovible, ce qui facilite grandement son entretien régulier.
Technologies embarquées du Ecovacs Deebot X5 Omni : Moyennement doté


La navigation repose sur un télémètre laser frontal, associé à des capteurs infrarouge latéraux. Un placement original, censé garantir une cartographie précise, sans avoir besoin de caméra. Une absence étonnante pour un modèle de cette gamme, surtout face aux Roborock ou iRobot équivalents.

À l’intérieur, on retrouve un petit bac à poussière de 250 ml, accessible via le capot supérieur. Le réservoir d’eau propre (90 ml) est, lui, inaccessible. C’est la base qui gère son remplissage.

Sous le robot, Ecovacs introduit une nouvelle brosse centrale ZeroTangle. Sa conception, faite de peignes croisés et de pales orientées, promet de limiter l’accumulation de poils et cheveux. Moins d’entretien, plus d’efficacité. Une brosse latérale se charge de ramener les débris vers la brosse principale, mais l’absence de bras motorisé comme le FlexiArm de Roborock se fait sentir.

Les deux patins rotatifs lavent les sols. Celui de droite peut s’étendre pour mieux longer les plinthes. Un bon point. Un capteur de saleté, placé à l’avant, vient compléter l’arsenal pour permettre au robot d’ajuster automatiquement sa puissance. Et avec ses 12 800 Pa, le X5 Omni se hisse parmi les plus puissants du marché.
Application du Ecovacs Deebot X5 Omni : Une simplicité de bout en bout
L’application Ecovacs continue de séduire par sa simplicité d’usage. L’installation initiale est un jeu d’enfant : en deux minutes à peine, le robot est connecté et prêt à l’emploi. Visuellement, l’interface mise sur la clarté, avec une carte de la maison stylisée, aux lignes nettes et simplifiées. C’est agréable à l’œil, très lisible, mais cela manque un peu de précision.

Sous cette carte, on accède aux commandes de la base : lavage de la serpillière, séchage à l’air chaud ou vidage du bac à poussière, tout est accessible d’un simple clic. Du côté du robot, les options de personnalisation sont nombreuses. Vous pouvez opter pour un mode Aspiration seule, Lavage uniquement, Aspiration et lavage, ou encore – et c’est un vrai plus – Lavage après aspiration, un mode absent chez certains concurrents comme Roborock, mais très pertinent, notamment dans les foyers avec animaux.

Chaque pièce peut bénéficier de réglages dédiés : puissance d’aspiration, intensité du lavage, type de nettoyage (rapide ou approfondi), et nombre de passages. L’application permet aussi de créer des scénarios sur mesure, comme lancer un nettoyage ciblé de la cuisine après un repas. Le mode IA, quant à lui, adapte les déplacements et les intensités selon l’encrassement observé lors des précédents cycles.




Enfin, les réglages avancés permettent d’activer ou affiner la détection d’obstacles, ajuster la sensibilité, gérer la surélévation des patins (jusqu’à 15 mm pour préserver les tapis), et définir les préférences de séchage. Une belle panoplie de fonctions, même si certaines options mériteraient une meilleure visibilité dans les menus.
Entretient du Ecovacs Deebot X5 Omni: Un peu faible sur la vadrouille
Entretient du robot
Ecovacs a eu la bonne idée d’intégrer un petit outil multifonction avec coupe-fil, logé sous le capot de la base. Il permet de nettoyer efficacement la brosse latérale et la brosse principale.


Cette dernière est équipée d’un système anti-enchevêtrement vraiment efficace, mais un petit passage une à deux fois par mois reste nécessaire pour retirer les débris tenaces et préserver ses performances.
Entretien de la base
Pour un appartement de 65 m² avec un nettoyage complet quotidien, les bacs à eau nécessiteront une intervention hebdomadaire : remplissage du bac d’eau propre et vidage de celui pour eaux usées. Pour ce dernier, un rinçage à l’eau claire est impératif pour éviter les dépôts et l’apparition de mauvaises odeurs. Le sac à poussière, quant à lui, peut tenir jusqu’à deux mois, mais il faudra compter plutôt un mois avec des animaux et/ou des enfants.

Le système de nettoyage des vadrouilles est convaincant au quotidien. Il élimine la plupart des salissures légères à moyennes. Cependant, après un passage sur des taches grasses ou très incrustées, ses limites apparaissent.


Contrairement à d’autres modèles concurrents, la station du X5 Omni n’utilise pas de brosses pour frotter activement les vadrouilles : elles se contentent de frotter une plaque à picots. Résultat, si elles sont très sales, un passage en machine reste indispensable, idéalement une à deux fois par mois.

Enfin, le bac de lavage des vadrouilles est amovible, ce qui facilite grandement son nettoyage. Les picots ont tendance à s’encrasser avec le temps, surtout dans les foyers très actifs. Un coup de brosse semi-rigide et un peu d’eau chaude savonneuse, une à trois fois par mois selon l’usage, permettront de le garder propre et efficace.
À l’usage du Ecovacs Deebot X5 Omni: Un usage au quotidien agréable… sauf si vos compagnons ont des poils
Pour évaluer les performances du X5 Omni en conditions réelles, nous l’avons soumis à une série de cycles de nettoyage quotidiens, ponctués de tests bien plus exigeants – façon écuries d’Augias – histoire de voir jusqu’où il pouvait aller.
Cartographie :
La première bonne surprise vient de la qualité de la cartographie générée. Malgré un affichage schématique et épuré sur l’application, les contours détectés sont précis et cohérents avec la réalité du logement.



À notre grande satisfaction, le X5 Omni a même réussi à repérer une pièce-piège, partiellement dissimulée derrière une porte entrouverte. En revanche, il n’a jamais été capable de la cartographier dans son intégralité, et ce malgré plusieurs tentatives. Un point à améliorer pour un robot de cette gamme.
Navigation et identification des obstacles :
La navigation du X5 Omni reste globalement convaincante. Il suit un schéma logique : traitement des plinthes en premier, puis balayage en zigzag sur le reste de la pièce. Les trajectoires sont nettes, précises, et la quasi-totalité de la surface est bien couverte. On sent une logique bien rodée côté logiciel. Le traitement des bords est correct, mais pour les coins, c’est une autre histoire. Sans brosse latérale extensible, comme celle du FlexiArm de Roborock, il peine à bien nettoyer dans les angles. C’est dommage, surtout à ce niveau tarifaire.

Là où le bât blesse, c’est sur la détection d’obstacles. Certes, les objets volumineux comme un sac ou des chaussures sont généralement bien perçus, mais cela ne l’empêche pas parfois de les pousser sans ménagement. Les câbles un peu épais et repliés sont évités, mais les petits éléments du quotidien – câble USB, briques Lego, petites voitures – passent souvent entre les mailles du filet. Même constat pour les déjections animales : s’il ne les identifie pas à temps, c’est la catastrophe assurée. Autre comportement curieux, lorsqu’il rencontre un obstacle mal interprété, le robot semble parfois « perdre le nord » : mouvements hésitants, rotations sur place… Il finit par se recaler et reprendre son cycle, mais ces hésitations restent déroutantes sur un produit aussi haut de gamme.
Aspiration :
Sur notre test classique mélangeant poussières fines, litière pour chat, chapelure et miettes de biscuits, le X5 Omni montre clairement qu’il a de la ressource. Les poussières sont totalement aspirées dès le premier passage. Aucun doute, les 12 800 Pa de puissance ne sont pas là pour faire joli.


Pour la chapelure et les miettes de biscuit, c’est un sans-faute : tout disparaît dès le premier passage, sans dispersion ni résidu.


La litière pour chat, en revanche, résiste un peu plus. Si la majorité est bien captée dès le début, quelques grains sont traînés sur le sol et nécessitent un second, voire un troisième passage pour être éradiqués. Rien de dramatique, mais cela montre que la brosse centrale ne maîtrise pas encore parfaitement les résidus lourds.



Nous avons ensuite lancé notre test standardisé, avec un mélange de poussière, billes de polystyrène, cheveux et fils sur sol dur et tapis. Sur le sol dur, le X5 Omni frôle l’excellence avec près de 95 % des résidus récupérés. L’efficacité de sa nouvelle brosse ZeroTangle combinée à sa puissance d’aspiration se confirme. Sur tapis à poils courts, le robot maintient un très bon niveau de performance, entre 85 et 89 % de résidus récupérés. Sur tapis à poils longs, en revanche, les limites apparaissent : le taux chute à environ 75 %, un score correct mais un cran en dessous des meilleurs du marché.
Lavage des sols :
Nous avons soumis le X5 Omni à notre traditionnel test de taches tenaces : maquillage, cola, café et ketchup bien séchés. Un scénario qui simule les petits accidents du quotidien… et parfois un peu plus.


La tache de café disparaît dès le premier passage. Sur ce point, le robot ne faillit pas. En revanche, face au cola, plus sirupeux, la vadrouille l’étale légèrement lors du premier passage. Il faudra donc un second aller-retour pour obtenir un résultat visuellement propre.


Le ketchup suit le même schéma. Il s’étale un peu, mais disparaît quasi totalement après le deuxième passage. Il peut rester de légers résidus, mais cela reste marginal.


C’est le maquillage qui met le robot en difficulté. La couche superficielle est bien traitée, mais la partie incrustée résiste. Même après trois ou quatre cycles, des traces subsistent.

En résumé, le X5 Omni offre une prestation solide, dans la moyenne haute du marché. Il gère très bien les taches courantes, mais pour les salissures les plus coriaces, il atteint ses limites. Un excellent allié pour l’entretien régulier, un peu moins pour les cas extrêmes.
Pollution sonore du Ecovacs Deebot X5 Omni : presque discret
Le X5 Omni sait se faire discret. En mode d’aspiration le plus bas, il se limite à 60 dB à un mètre, 54 dB à cinq mètres, et seulement 42 dB si vous êtes dans une pièce voisine. En activant le mode standard, le niveau sonore grimpe modérément à 66 dB à un mètre, 58 dB à cinq mètres et 45 dB à travers une cloison.

En revanche, le mode de puissance maximale se fait bien entendre : 72 dB à un mètre, 63 dB à cinq mètres et 51 dB dans une pièce adjacente. Un bruit présent, mais pas assourdissant, équivalent à un aspirateur balai classique en mode boost. C’est surtout la base de vidage qui hausse le ton : 57 dB pendant le nettoyage de la vadrouille, mais surtout 75 dB au moment de vider le bac à poussière du robot. Un pic sonore net, à éviter si vous programmez un nettoyage en soirée.
Autonomie du Ecovacs Deebot X5 Omni : correcte mais sans plus

Côté autonomie, Ecovacs annonce jusqu’à 217 minutes. Dans nos mesures, on obtient environ 200 minutes en mode silencieux, 140 minutes en mode standard, et moins de 85 minutes à puissance maximale. Des résultats honnêtes, dans la moyenne, sans établir de nouveau record. Notez que la recharge dure environ quatre bonnes heures.
Conclusion, prix et disponibilité du Ecovacs Deebot X5 Omni :
Le Ecovacs Deebot X5 Omni est disponible uniquement en blanc, au prix de 1 099 euros, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.