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Ce Dyson OnTrac est la réponse à la conclusion de notre test du Dyson Zone : le même, mais sans purificateur d’air. En effet, après avoir tenté de se démarquer avec le Dyson Zone, un casque qui associait l’audio à un purificateur d’air. Le constructeur anglais revient sur le marché des casques avec un produit entièrement dédié à l’audio. Débarrassé de tout gadget superflu et des délires post-confinement, ce nouveau modèle se positionne sur le segment haut de gamme. Sa promesse est aussi simple que claire : offrir une expérience audio immersive et sans compromis. La question est donc de savoir si Dyson a réellement les moyens de bouleverser ce marché très concurrentiel et de donner une leçon aux acteurs déjà bien établis.
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par Dyson.
Design du Dyson OnTrac : Joliment neutre et sans charme
Le Dyson OnTrac se présente comme une version plus élégante et légère de son prédécesseur, le Dyson Zone. Avec des lignes à la fois angulaires et adoucies, il séduit par son design moderne et soigné.
Nous retrouvons les codes design dans la marque. Mais à la différence du Zone, l’inspiration provenant des aspirateurs et des purificateurs d’air ici est bien moindre.
Pour ceux qui aiment la personnalisation, Dyson permet même de changer la coque extérieure des écouteurs et les coussinets. Ainsi, la marque décline son casque en quatre coloris : Cuivre, Aluminium, Rouge Céramique, et Noir Nickel. Elle propose en option sept kits de deux coussinets (Rose Poudré, Jaune Pop…). À cela s’ajoutent sept caches différents pour personnaliser la surface des écouteurs. Nous en avons deux en céramique (Kaki et Bleu Ciel) et cinq en aluminium (Titane Brut, Cuivre, Rouge Céramique…).
Bien que ses lignes soient plus aériennes, le Dyson OnTrac conserve un gabarit imposant et son poids n’est pas anodin 451 g. Ce poids le place dans la catégorie des gros casques audiophiles domestiques.
Le casque adopte une conception circum-aurale fermée, enveloppant entièrement les oreilles. Les coussinets sont particulièrement moelleux et recouverts d’un tissu doux. L’arceau, robuste et esthétique, assure un bon maintient. Il est semi rigide et extensible pour s’adapter à nos morphologies. Les coussinets son épais et très confortables.
Quant aux commandes, nous avons sur l’écouteur gauche le bouton de mise en marche ainsi que le port de charge USB-C. Sur l’écouteur droit, un mini stick permet de gérer la lecture musicale et les appels.
La qualité de fabrication est, sans surprise, exemplaire, avec des matériaux robustes et un assemblage impeccable. Néanmoins, l’usage massif du plastique est regrettable à ce niveau de prix, sans parler de l’absence de certification IP67. Il pourra affronter une pluie légère, mais il vaut mieux éviter les environnements plus humides.
Application du Dyson OnTrac : La Maître d’Orchestre du casque
Le Dyson OnTrac donne accès à des paramètres plus fins en passant par l’application myDyson. Elle centralise déjà la gestion de tous les appareils connectés de la marque, tels que les aspirateurs robots, les purificateurs d’air et les luminaires. Dès l’allumage du casque, l’appairage est rapide et fluide, l’application détectant instantanément le casque. Toutefois, il est dommage que Dyson n’ait pas intégré la compatibilité avec Google Fast Pair.
L’interface de l’application se distingue par sa simplicité et son design épuré. Elle permet de personnaliser l’expérience d’écoute grâce à quelques fonctionnalités bien pensées, même si elles restent limitées. L’égaliseur propose trois modes prédéfinis : Optimisé, qui met l’accent sur les médiums et les hautes fréquences ; Amplification des basses, pour un son plus lourd et puissant ; et Neutre, qui assure une restitution équilibrée du son. Malgré ces options, il manque la possibilité de régler manuellement l’égaliseur, ce qui chagrinera les audiophiles cherchant une personnalisation plus poussée.
La gestion de la réduction de bruit active (ANC) est également assez basique. Trois modes sont disponibles : Isolation (ANC activé), Transparence (permettant d’entendre les sons extérieurs), et Désactivé. Contrairement à d’autres modèles concurrents, comme ceux de Sony, l’utilisateur ne peut pas ajuster les niveaux de réduction de bruit selon les environnements. Cela simplifie l’utilisation, mais laisse moins de flexibilité pour ceux qui aiment affiner cette fonctionnalité. Notez qu’il n’est pas possible de personnaliser les commandes.
Le menu des Paramètres est assez pauvre. Il permet surtout de limiter le niveau maximal d’écoute et d’activer le capteur de détection de la tête.
Ergonomie du Dyson OnTrac : Tout en glisse
Le Dyson OnTrac est un casque imposant, mais agréable à utiliser au quotidien malgré certains inconvénients. Avec ses 451 g, il est lourd.. Même si sa conception est assez souple et les coussinets de grande qualité, le poids se fait sentir après plusieurs heures d’utilisation. Lors d’un vol court, comme Paris-Berlin, le casque reste confortable. En revanche, sur un vol plus long, vers Dubaï par exemple, des points de pression inconfortables se manifestent au bout de trois heures.
Le casque n’est pas pliable, mais les écouteurs peuvent être mis à plat. Ce qui facilite le rangement dans sa housse de transport souple. Celle-ci est extensible, suffisamment spacieuse pour accueillir le casque tout en réduisant l’encombrement dans un sac quand elle est vide. Cela reste plus pratique que les housses rigides souvent proposées par les concurrents.
Les écouteurs circum-auraux enveloppent bien les oreilles. Pour la plupart des utilisateurs, le confort est au rendez-vous. Même si ceux avec des pavillons auriculaires plus larges pourraient ressentir des points de pression. Les autres apprécieront une sensation de port confortable et stable. Cependant, en période de forte chaleur, le tissu doux qui recouvre les coussinets peut devenir légèrement inconfortable. Bien que cela soit moins prononcé que chez des concurrents utilisant du simili-cuir.
Le système de commande est simple, bien que parfois limité. Le mini stick est globalement précis, mais son inclinaison peut parfois entraîner des erreurs, surtout lors des premiers jours d’utilisation.
Avec le temps, ces petites maladresses deviennent plus rares. Il est possible de changer le mode d’ANC en tapotant deux fois sur l’un des écouteurs. Malheureusement, cette commande est bien trop capricieuse.
Connectivité : Complète et efficiente
Le Dyson OnTrac utilise la technologie Bluetooth 5.0, ce qui fait un peu old-school pour un casque aussi cher. Pourquoi pas de Bluetooth 5.4 ? La portée est satisfaisante, mais pas exceptionnelle. En extérieur, nous constatons une portée de 8 à 10 mètres. En intérieur, cela chute à 3 à 5 mètres en fonction de l’épaisseur de vos murs.
La connexion est de qualité et se révèle très stable. Néanmoins, encore une fois, pour un casque à presque 500 euros, nous ne comprenons pas pourquoi le On-Trac est si limité. En effet, il ne supporte que l’AAC, sans aptX, aptX Adaptive, Lossless ou HD et autres codecs modernes. Il s’agit, avec son poids, de l’une de ses rares vraie faiblesses.
Qualité audio du Dyson OnTrac : Du bel ouvrage aidé par l’Application
Si le Dyson Zone avait déjà posé des bases solides en matière d’audio, le On-Trac va encore plus loin dans le raffinement sonore. Ses tweeters de 40 mm sont de belle taille et, comme nous allons le voir, font le job !
Le rendu des graves est particulièrement satisfaisant : la profondeur est bien maîtrisée, les vibrations sont présentes sans excès. Dyson a su éviter l’écueil des basses trop amplifiées. Ce qui permet de laisser de la place aux autres fréquences, qui s’expriment sans risque d’être effacées. Les médiums sont également bien restitués, avec une mise en valeur des voix qui restent claires et précises. Cela assure une excellente restitution, que ce soit pour écouter de la musique ou des podcasts. Les aigus sont précis, presque cristallins, offrant un rendu détaillé sans devenir agressif.
Ce qui impressionne également, c’est la largeur de la scène sonore. Le Dyson OnTrac offre une stéréo dynamique et bien spatialisée, avec une séparation claire des instruments. Cela nous permet d’apprécier toutes les nuances des morceaux. Le casque se positionne donc comme un excellent choix pour les amateurs d’écoute détaillée et immersive. Cependant, la seule petite faiblesse se trouve dans la gestion des aigus à volume élevé. À ces niveaux, on peut observer une légère perte de précision. Détail qui empêche le casque d’atteindre la perfection dans toutes les situations. Attention, nous avons privilégié le mode d’écoute Optimisé. Dans le cas contraire, les aigus sont un peu moins bien définis et l’équilibre est plus bancal.
Réduction de bruit : Suffisant au quotidien pas au long cours
Le Dyson OnTrac bénéficie déjà d’une excellente isolation grâce à sa réduction de bruit passive. Mais c’est en activant l’ANC (réduction active de bruit) que l’on atteint un niveau encore supérieur.
L’ANC du OnTrac est particulièrement efficace pour atténuer les bruits dans les médiums et les aigus. Ce qui en fait un compagnon de choix pour les open spaces ou les trajets en transports en commun. Les basses fréquences sont un peu moins bien filtrées. Vvous entendrez donc légèrement le bus qui vous frôle et assez nettement le camion de 15 tonnes. Cependant, nous regrettons l’absence d’une fonction de conversation, comme celle des Sennheiser ou des AirPods Pro 2. Ce casque filtre tellement bien les voix que cela n’aurait pas été un luxe et éviterait de devoir l’enlever.
Kit mains libres :
En intérieur, le Dyson OnTrac se comporte de manière satisfaisante pour des conversations vocales. Cependant, le traitement numérique est parfois un peu trop poussé, ce qui donne aux voix un effet légèrement métallisé. En extérieur, la situation se complique. Même dans des environnements relativement calmes, les bruits ambiants deviennent rapidement envahissants. Ce qui rend les échanges difficiles, notamment dans les zones fréquentées ou lieux bruyants.
Connexion USB-C : Pratique et lossless
Le Dyson OnTrac offre une connectivité polyvalente grâce à son port USB-C. Il est possible de l’utiliser avec un appareil équipé d’un port jack, tout en conservant une excellente qualité sonore. Que ce soit en mode filaire ou sans fil, le son reste de bonne qualité, sans gain ni perte significative. Attention, ce câble est en option.
Autre point positif, même si la batterie est épuisée, le Dyson OnTrac continue de fonctionner en mode filaire. Toutefois, nous regrettons de ne pas pouvoir utiliser ce casque avec un smartphone ou un ordinateur via leur port USB-C. En effet, seul le port jack permet une écoute filaire.
Autonomie : Vous lâcherez vos playlists avant lui
En utilisation normale, volume de 50% et sans activer la réduction de bruit active, le Dyson On-Trac offre une autonomie solide de 50 à 53 heures. Ce qui est légèrement en dessous des 55 heures promises par Dyson. Avec l’ANC activé, l’autonomie chute à 31 à 34 heures. Un chiffre tout aussi impressionnant, et qui le placent parmi les casques les plus endurants du marché. Si ses 415 g peuvent paraître lourds. Ils sont en partie justifiés par la présence d’une batterie de grande capacité. Ce qui expliquerait cette excellente autonomie.
Prix et disponibilité du Dyson OnTrac :
Le Dyson OnTrac est commercialisé au prix de 490 euros. Il se décline en noir, sable, moka et un superbe bleu Navy, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires. .
Photos : Nomade Urbain