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Cyberpunk 2077 aura été le jeu le plus hypé de tout les temps, un puissance évocatrice qui n’a d’égale que le bad buzz autour de son lancement, dès à présent un cas d’école. Pourtant, mes trop nombreuses nuits passées dessus ne sont nullement un regret. Il faut bien comprendre que l’expérience Cyberpunk 2077 PC proposé par CDProjekt RED est différente de celle sur console. Le titre est dense et j’ai préféré prendre le temps avant de rédiger ce test. De toute façon, bien des joueurs ont reporté leur achat non ? Je me concentre ici sur la version PC, testée une une bonne bécane Intel Core i9 Extreme Édition, GeForce RTX 2080, 32 Go de RAM, SSD NVMe PCI 4.0 et un écran AGON QHD 144 GHz. Je traite des machines plus légères plus bas et des versions consoles ICI.
Le scénario, CyberPunk 2077 PC le jeu presque adulte
Avant de commencer votre partie, vous allez définir votre avatar et là, niveau diversité rien à redire. Je noterai juste que pour ceux jouant un personnage mâle, il est possible de choisir la taille du pénis, mais uniquement petite ou grande… Aucun juste milieu…
Quitte à aller dans les détails sans lien avec le gameplay, autant y aller à fond non ? Ce manque de profondeur au-delà du petit coup de provoc est une constante que nous retrouvons dans l’ensemble de la réalisation. Passons ensuite à vos origines, serez-vous un membre d’une corpo, un nomade des badlands ou encore un enfant des rues ? Cela influe sur le background et donc sur vos futures interactions sociales et criminelles. Les débuts du jeu sont un beau didacticiel, spécifiques à chaque profil, avant que les histoires ne convergent.
Micro quêtes immersives
Ce qui est passionnant dans ce titre, ce n’est pas seulement l’histoire principale que je ne vais pas trop évoquer ici. Sachez que l’écriture est de très bon niveau, colle parfaitement à l’univers. Même s’il n’est pas des plus original. Il est aussi cohérent que passionnant ! Il existe une nuée de quêtes annexes qui sont chacune de véritables petites nouvelles dans l’univers cyberpunk. La technologie est folle, les IA suicidaires, les membres se rebellent, elles sont intéressantes et non pas seulement pour gagner de l’expérience ou des récompenses.
Omniprésent mais sans profondeur, le sexe
Elles participent à l’immersion. Tout est fait pour que je devienne un citoyen à part entière de Night City. Une ville décadente, où la violence, le sexe sont omniprésents. Dans ce domaine, aucune discrimination ici. J’ai couché avec des femmes, des hommes. CDProjekt réussit à intégrer une tension sensuelle et sexuelle dans le jeu sans en faire trop et c’est assez rare pour être souligné. Toutefois, je regrette qu’au final, ce soit toujours les mêmes scènes préenregistrées. Ceux qui ont joué à B.A.T. II (Bureau des Affaires Temporelles d’Ubisoft en 1989) se rappellent peut-être du nombre de manettes cassées à tenter de satisfaire au mieux une prostituée pour mieux la faire parler. CDrojekt s’affiche transgressif, mais au final, n’ose pas passer réellement le pas et reste dans la petite provocation, plutôt sage et conventionnelle.
Comme le prouve au final l’usage des sex-toys, délire d’ados s’en servant d’arme… Au lieu d’explorer plus à fond les danses sensorielles et pour quoi ne pas user d’organes artificiels ? Bref, prendre le sexe comme une composante intégrale de l’univers du jeu, le traiter en adulte et non pas en mode ado…
Le Gameplay, à quelques transistors de la perfection
La prise en main du jeu est très simple, avec ou sans manette. Le bouton Action sert autant à ouvrir une porte que pirater une caméra ou le matériel cybernétique d’un ennemi. L’ensemble est assez intuitif et je comprends rapidement les mécaniques de jeux. Que j’explore, combatte ou pirate, je ne recherche pas mes petits. Le titre se comporte comme un jeu de rôle classique.
Vous avez des attributs de bases et des talents que vous pouvez développer au gré de votre progression. La carte n’est pas seulement immense, elle est dense avec de très nombreux lieux à visiter, missions secondaires à résoudre. Rien ne vous empêche de vous défouler sur des flics ou des gangs si cela vous amuse. Il faut juste assumer les conséquences possibles. La narration est très bien menée, même si je trouve l’ensemble est un peu long au démarrage.
Toutefois, si vous ajoutez les missions annexes, elles donnent également l’occasion de s’aérer l’esprit de la quête principale et de savourer toutes les 2077 nuances de Cyberpunk de ce titre.
Les combats sont très classiques, avec un bel arsenal à disposition et des armes aussi destructrices qu’elles peuvent être intelligentes si vous disposez des bons implants cybernétiques. Le sang n’est pas en option et certains pourront réviser leur anatomie à l’aide d’une belle machette.
La technique, avec Cyberpunk 2077 PC la carte bleue chauffe autant que la carte 3D !
Il y’a un monde avant et après le Ray Tracing ! Cette technologie 3D module les effets de lumière en temps réel et offre ainsi des rendus plus vrais que nature. Le résultat est simplement renversant ! Il faut prendre le temps d’observer la chemise blanche d’un haut gradé corpo. La texture du lin est visible, elle ressort presque en relief.
Les effets d’ombres en temps réels du visage, de l’environnement sur la même chemise ne fait que ressortir textures et coutures. Les dégagements de fumées sont un autre exemple, vaporeux à souhait.
Les volutes s’échappent dans les airs avec réalisme. Les néons, les lumières ambiantes profitent du même traitement ce qui devient encore plus flamboyant en ajoutant les effets de reflets d’une fenêtre ou d’une flaque d’eau. Zut, en parlant des flaques d’eau, aucun effet en marchant ou en roulant dessus, même pas une micro éclaboussure…
Tout cela n’apporte pas simplement plus de beauté au jeu, il transforme littéralement l’expérience.
Tout est plus vrai, tout est plus sensuel même ! Nous ne sommes plus dans Night City, nous vivons Night City. Il ne manque plus que les odeurs et vu certains quartiers et lieux visités, ce n’est pas plus mal.
Expressions faciales
Les visages aussi en profitent. Les expressions faciales sont très précises, les graphistes réussissent à donner un sens au regard des protagonistes. Prenez le temps de les observer durant les cinématiques et scènes de dialogues. Elles ne font que conforter la valeur ajoutée de la version PC, une ambiance totalement sublimée !
Qui est pourtant assombrie par une interprétation d’une rare platitude. La galerie très vaste et variée de personnages semble avoir le même jeu d’acteur, des voix différentes certes, mais tristement monocordes. Cela aussi bien en VO qu’en VF. Un peu triste, heureusement que le visuel est là ! Enfin, il faut saluer le travail sur le grain de peau, les vêtements, les textures, observer ci-dessous la différence avec et sans Ray tracing activé.
Une illusion de diversité ?
Le diable se cache dans les détails et le jeu n’en manque pas. La ville Cyberpunk 2077 PC en fourmille, elle est une réussite et surtout cohérentes. Attention tout n’est pas parfait. La ville est vraiment variée, peuplée, vivante, de nombreux PNJ déambules dans les rues. Toutefois, au final ce sont pas plus d’une dizaine de profils aux vêtements et à la démarche modifiée. Si la première partie permet une vraie variété, la seconde se limite à marche normale, boitant en se tenant le bras, roulage de cul, roulage de cul extrême, marche bourrue, appliquée sans distinction de sexe et tenue.
La conduite des véhicules dispose d’une physique assez fantaisiste. Des caisses à savon que l’on fini pourtant par maîtriser malgré et je note une quasi absence de différence de conduite entre un camion et une compacte. Beaucoup de véhicules dans les rues, peu de variété, ici encore l’éditeur donne l’illusion, joue sur les couleurs pour la simuler. Quasiment jamais de 2 roues dans les rues, alors que vous pouvez en piloter et surtout pratique pour se faufiler dans la circulation dense. Bonus, vous pouvez percuter mur et voiture presque sans risque d’accident.
Configuration et bugs
Oui Cyberpunk 2077 est un jeu visuellement renversant, l’ambiance qu’il dégage est saisissante… Si vous avez la bonne configuration. Sur la mienne de bon niveau sans être exceptionnelle, je reste sur de 20 à 36 fps en moyenne. En dessous de la 2080/2070 vous perdrez les bienfaits du Ray Tracing. Soyons clairs, privilégiez les effets à la résolution, vous ne le regretterez pas. Les machines inférieures auront une qualité proche de celle de la Xbox Series X.
Une belle version, mais sans commune mesure avec celle qu’offre un PC costaud. Lors de mes séances très peu de bugs, des récurrents comme des PNJ réapparaissant sur le capot de ma voiture sans raison, ou de très gros ralentissements dans des scènes cinématiques. Le patch 1.04 apporte chez moi de l’instabilité… Et le récent1.05 m’a rammené au stade de départ avec moins de bugs dans les missions, si elle est n’est pas impeccable, la version PC est de bonne facture. Si vous n’avez pas une bonne machine évitez le, l’expérience ne sera pas aussi immersive. Ou investissez dans les versions PS5 et Xbox Series X qui devraient profiter de la même qualité visuelle que sur PC, en 2021…
CyberPunk 2077 PC, mon avis
Un jeu simplement somptueux, qui tient encore plus par son ambiance, que son scénario et l’aventure vidéoludique qu’il propose. Du grand art, si vous avez la bécane qui prend en charge le Ray Tracing. Toutefois, sur la longueur je ressens un manque de profondeur dans la réalisation, les dialogues, les nombreux artifices utilisés pour simuler la variété et une bande-son juste correcte. Des sujets, comme le sexe, la politique, auraient pu être traités de façon plus adulte, plus profonde. Cyberpunk 2077 est pour moi un excellent jeu, mais rate de peu le titre de jeu inoubliable. À voir ce qu’apporteront les futurs DLC et surtout mon fantasme, un mode on-line… CDProjekt Red a en partie merdé, mais comme le prouve encore The Witcher III, ils peuvent encore nous en mettre plein les mirettes. Oui je suis un optimiste et Cyberpunk 2077 concentre en lui un très fort potentiel.