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Concord, exclusivité PS5 et PC, entre dans un univers saturé de shooters multijoueurs. Il se retrouve en frontal face à Overwatch 2 et Valorant, deux titres ayant opté pour le modèle free-to-play. Contrairement à eux, Concord est un jeu payant. Il doit convaincre les joueurs qu’il vaut l’investissement. Surtout dans un environnement où ses concurrents sont gratuits et proposent déjà des expériences riches et variées.
Ce test a été réalisé avec une version envoyée par PlayStation.
Comment avons nous testés ce jeu ?
Ce test de jeux vidéo sur PlayStation 5, en mode qualité de préférence et avec un téléviseur TCL C89B.
Le scénario de Concord : une jolie tentative mais tellement insipide
Ici pas de scénario classique en tout cas. Nous sommees dans un shooters et la concurence même se n’attarde pas à ce genre de détail. Bizarrement, Concord tente de poser les bases d’un univers via des cinématiques insérées pendant les parties multijoueur. Déjà, le moment est intriguant, qui veut s’immerger dans le lore d’un personnage avant une bataille effrénée ?
Surtout que le manque de charisme des personnages se fait cruellement sentir. Les Freegunners, censés être au cœur de l’expérience de jeu, souffrent d’un design visuel banal, presque fade. Leur apparence générique et l’absence d’une identité forte rendent difficile pour les joueurs de s’attacher à eux. Certains les trouveront laids, nous en faisons parti.
Contrairement à d’autres jeux du genre, comme Overwatch, où chaque héros possède une apparence immédiatement reconnaissable et un lore captivant. Les personnages de Concord peinent à susciter l’enthousiasme.
La jouabilité : Sympas à jouer mais manquant de fond
La jouabilité de Concord repose sur une mécanique bien rodée, misant beaucoup sur la complémentarité des personnages. Chaque Freegunner appartient à une classe spécifique, comme les Piliers ou les Spectres, et chaque mort débloque des bonus pour l’équipe. Cela oblige les joueurs à alterner régulièrement entre les personnages pour maximiser les avantages stratégiques durant les parties.
L’idée de faire alterner les héros ajoute une dimension tactique intéressante. Mais elle devient répétitive. En effet, le design des Freegunners n’offre pas assez de variété pour maintenir l’intérêt. Les compétences, bien qu’efficaces, manquent de profondeur et de différences significatives. Ainsi, après quelques parties, l’expérience de jeu devient prévisible. Cette mécanique de changement, n’apporte pas assez de dynamisme pour compenser l’impression de déjà vu.
Le Crew Builder permet de composer une équipe avant une partie en enchaînant les personnages pour maximiser les bonus. Pourtant, malgré cette promesse, le système manque de subtilité et ne parvient pas à offrir une véritable montée en puissance au fil de la partie. Cela peut rapidement devenir lassant. Les affrontements finissent souvent par se ressembler. Même avec des ajustements tactiques, il y a peu de variation dans la manière d’aborder les combats. Les six modes compétitifs incluent des variantes classiques comme Clash Point et Trophy Hunt, similaires aux modes standards d’autres shooters multijoueurs. Bien que ces modes soient bien conçus, ils manquent d’originalité, ce qui limite encore l’impression de nouveauté.
Si Concord propose une jouabilité solide, son approche conservatrice limite l’expérience globale. Malgré des personnages aux rôles spécifiques, le manque de diversité se fait sentir. Les combats, bien que fluides, deviennent vite répétitifs. Le jeu présente des idées intéressantes, mais peine à les exploiter pleinement.
La technique de Concord : La PS5 ne mérite pas cela
Sur le plan technique, Concord est un jeu fluide, mais il ne répond pas aux attentes des consoles de nouvelle génération ou des PC haut de gamme. Le moteur graphique, bien qu’efficace pour assurer des parties sans latence et des combats dynamiques, manque de finesse visuelle. Les environnements sont fonctionnels mais trop génériques pour marquer durablement les joueurs.
L’une des principales critiques vise la direction artistique. Les Freegunners, censés être au cœur de l’expérience de jeu, manquent de charisme et de personnalité. Leur design, souvent jugé fade et peu original, n’offre pas une identité visuelle forte. Contrairement aux héros d’autres shooters comme Overwatch, où chaque personnage a une esthétique unique, les Freegunners de Concord semblent interchangeables. Leurs costumes et visuels manquent de cachet. Il est vraiment difficile de s’attacher à eux.
La modélisation 3D des personnages et des environnements est correcte, mais sans nous marquer. Les détails sont insuffisants pour impressionner. Les environnements, eux, manquent de variété visuelle. Les cartes proposées sont symétriques, avec quelques éléments verticaux pour diversifier les combats. Mais aucune ne deviendra légendaire… Les textures sont propres et les environnements colorés, mais l’ensemble reste basique. Le jeu manque de détails ou d’effets visuels qui pourraient rendre les décors plus vivants. Les environnements semblent parfois vides, avec peu d’éléments interactifs.
Le jeu souffre aussi d’un manque d’éclairage dynamique et d’effets de particules, qui pourraient améliorer les scènes d’action. Comparé à des titres récents utilisant des moteurs graphiques plus puissants, Concord semble daté. En ce qui concerne les animations, Concord s’en sort bien. Les mouvements sont fluides et les personnages réactifs lors des combats. Les déplacements des Freegunners sont dynamiques. Cependant, même ici, le jeu manque d’audace. Les animations restent classiques et n’offrent rien de particulièrement impressionnant. Le niveau de polissage attendu d’un jeu rivalisant avec les meilleurs shooters n’est pas atteint.
A delà du jeu :
Beaucoup de polémiques entourent ce titre. Même si, à mon sens, le plus grave reste le prix d’un jeu qui n’apporte rien de suffisamment intéressant pour justifier son coût. De plus, ce titre très attendu se révèle techniquement décevant, en plus des autres défauts. Nous notons toutefois que les développeurs ont pris le temps de préciser que tel ou tel freegunner est non binaire… Une information totalement inutile dans ce type de jeu.
Personne ne l’aurait relevée si le jeu en valait techniquement la peine. Nous nous demandons parfois quelles sont les priorités des développeurs… Ou si ces derniers ne devraient pas passer plus de temps à améliorer leurs compétences qu’à penser au genre des freegunners. Leurs réactions aux critiques ou le temps passé à exprimer des opinions personnelles, aussi respectables soient-elles, intéressent moins les joueurs que leurs compétences techniques et leur imagination. Qui, ici, semblent moins évidentes que sur d’autres sujets non vidéoludiques.
Mise à jour :
Sony a annoncé la fin de la vente immédiate du jeu multijoueur, ainsi que la fermeture des serveurs dès le 6 septembre. Ce n’est plus un naufrage, mais bel et bien un fiasco économique et d’image. En effet, Concord est sorti sur PC et PS5 le 23 août, remportant, selon nous, la palme du jeu multijoueur avec la durée de vie la plus courte de l’histoire. Les joueurs seront-ils remboursés ?
Conclusion, prix et disponibilité de Concord :
Concord est disponible sur PC et PS5 au prix de 69,99 euros sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs partenaires.
Photos : DR