Une des stars du World Mobile Congress débarque enfin en test. Le HTC One s’affiche comme un smartphone fin, puissant et multimédia.
Plus brillant qu’il n’y paraît
Avec sa gamme One, HTC veut faire parler de lui dans le haut de gamme et concurrencer les Galaxy de Samsung ou les derniers Xperia de Sony Mobile. J’ai donc testé quelques jours le HTC One X, le fer de lance de sa gamme de smartphones Android. Doté de la dernière génération de processeur Tegra 3 à quatre cœurs, il en a sous le capot, mais je reviendrai dessus plus tard. Ma première impression visuelle avec le bébé ne m’a pas transporté. Sa finesse (8,9mm) et son poids de 130 g font que je ne le se sent pas trop dans la poche intérieur de ma veste. Il offre de jolies lignes, son dos légèrement incurvé apporte une certaine élégance, mais rien de plus. C’est en le prenant en mains que j’ai changé d’avis. Son toucher soyeux, sa parfaite prise en mains m’ont fait passer du statut “bof” à “conquis”. Côté bouton, il y en a le minimum : un On/Off sur le dessus et deux dédiés au volume sur la tranche droite. Très discrets, ils ne cassent pas les lignes du One X, sauvegardant le travail des designers.
Le coque en polycarbonate sert d’écrin au très bel écran de 4.7 pouces est d’excellente facture. Lumineux et coloré à souhait même si le blanc ou le noir sont un peu délavé comparé à un Galaxy SII ou un iPhone 4. La définition est remarquable, presque aussi fin qu’un Retina Display (324 ppp chez Apple, 312 ppp ici)et pour la lecture comme les photos c’est un délice. Idem pour internet ou les vidéos, le HTC One X est excellent rien à redire.
Du Sens et de la simplicité
Doté d’Android 4, le One X profite des améliorations apportées par Google comme sur le multitâche, la stabilité des apps ou le décollage de l’appareil par la reconnaissance de visage. Pourtant, l’ergonomie d’Android 4 n’a pas beaucoup changé et reste assez pauvre. HTC dégaine donc son interface Sense qui je l’admets fonctionne ici à merveille et me séduit beaucoup. Elle habille Android tout en apportant une touche de style qui manque tant à l’OS Google. L’intégration des comptes mail et de réseaux sociaux se retrouve complétée par Live, Skydrive et même DropBox. Pour ce dernier, HTC vous offre 25 Go d’espace de stockage.
Naviguer dans le One X est un vrai plaisir HTC a même retouché le menu “Paramètre” pour le rendre plus esthétique. En dehors des Samsung, peu de smartphones Android m’ont autant donné envie de l’utiliser. Sous l’écran, en plus du bouton retour et menu, se trouve un bouton sensitif affichant le multitâche. Il suffit de faire glisser une vignette vers le haut pour fermer l’app.
Presque multimédia
SI l’APN 8 MP du One X m’a beaucoup séduit avec un très bon piqué d’image. Il se révèle un peu moins performant sur les cibles en mouvements et l’autofocus est parfois perfectible.
Son flash est correct même en très faible luminosité. Ci-dessous une photo prise avec un iPhone 4 et l’autre avec le HTC One X.
Le lecteur musique profite de la technologie Beat. Le rendu sonore est plus clair, plus intense surtout si vous avez des écouteurs de qualité. Je n’ai pas testé ceux livrés avec le HTC One X. Pour la vidéo, télécharger une app dédiée est vitale. Le lecteur de base supporte le strict minimum en format vidéo, MpEG4, AVI mais pas de MKV ou Xvid.
Puissance 4, heu pardon 5
Doté du dernier Tegra 3, le HTC One X affiche une sacrée puissance. Jugez donc : 4 cœur cadencés à 1.5 Ghz et un petit cinquième à 500 Mhz. Ce dernier fera tourner le smartphone quand la puissance des 4 cœurs n’est pas nécessaire. Comme il consomme beaucoup moins d’énergie que ses grands frères, la batterie s’en trouve ménagée. Et côté autonomie, je tiens parfaitement une journée en mode lecture, téléphone et mail. Par contre, si j’écoute en plus de la musique ou regarde un petit film dans le RER, là on passe à 5 heures d’autonomie, même avec la nouvelle ROM 1.27 déployé ce lundi.
Le seul moment où l’autonomie devient catastrophique c’est en jouant. Moins d’une heure avec un titre optimisé Tegra 3 suffit à faire perdre la moitié de la batterie. En plus, il se met à chauffer bien que ce ne soit pas excessif. Comme je parle de jeu optimisé, mais a priori pas tout à fait, je laisse le bénéfice du doute au HTC One X pour le jeu vidéo. Le résultat graphique est sublime sans aucun doute, du niveau d’une bonne console de jeu. Par conte, je continue à trouver que l’expérience de jeu sur smartphone reste pauvre, et qu’il reste une plateforme de jeu fast-food.Mais j’admets des titres comme le jeu d’action Soucraft THD (ci-dessous à droite) sont superbe à voir comme l’original Glowball (ci-dessous à gauche) qui est une explosion d’effet visuel. :
Et si nous parlions performance, benchmark :) Je plaisante, je ne vais vous saouler de chiffre. Pour faire simple, ce HTC One X dépasse en puissance le Transformer Prime d’Asus et se révèle a priori 40 % plus puissant que le Galaxy Note de Samsung ou le Galaxy S2. (voir graphique ci-dessous Quadrant Standard à gauche et AnTuTu à droite)).
Mais à quoi sert cette puissance au final ? Pensez vous que les processeurs double coeurs sont déjà exploité ? Je me pose la question devant ce HTC One X, tout est rapide, fluide, aucun ralentissement. Mais est-ce dû à un Android 4 optimisé (là j’en doute) ou au moteur survitaminé du One X.
Dans les premiers jeux Tegra 3, j’admire le résultat graphique, mais me demande aussi si cela en vaut la chandelle, autant de puissance pour ce qui reste du jeu fast-food. j’aimerai surtout que de nouveaux apps, de nouveaux concepts exploitent à fond les 4 cœurs et qu’ils soient plus qu’un simple argument marketing.
AVIS 4/5
Ce One X est vraiment une réussite. Je trouvais qu’HTC s’était un peu assoupi sur ses lauriers et là je retrouve le brio de la marque. Sans faire d’éclat, le X se révèle être élégant, agréable à prendre en mains et à utiliser. Avec sa finesse et sa puissance, il comblera les amateurs de smartphone haut de gamme. Enfin Sense 4 apporte la touche de classe qui fait si souvent défaut au monde Google et rien que pour cela j’adhère. Complet et puissant, un nouveau standard en attendant le Galaxy S III …