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Avec le Roomba Combo 10 Max, iRobot affiche clairement ses ambitions : redevenir la référence incontournable des robots aspirateurs-laveurs premium. Pour y parvenir, la marque américaine mise sur sa nouvelle Washbase. Une station complète qui signe son entrée dans la cour des grands en matière de base multifonction. Cette dernière ne se contente pas de vider automatiquement le bac à poussière du robot. Elle le recharge aussi en eau propre, puis nettoie la vadrouille sans intervention manuelle. iRobot ne fait ici que rejoindre ses concurrents sur des fonctionnalités déjà bien établies. Mais il espère se démarquer par la qualité d’exécution et la fiabilité de ses technologies. Nous avons donc mis ce Combo 10 Max à l’épreuve sur la durée, confronté aux pires scénarios de notre quotidien.
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par iRobot.
Design du iRobot Roomba Combo 10 Max : Élégance, finesse et intelligence de conception
iRobot continue de démontrer son savoir-faire en matière de design, avec un Roomba Combo 10 Max au look soigné et premium. On retrouve ici les codes esthétiques chers à la marque. Des lignes nettes, un habillage noir mat qui est du plus bel effet. Un bouton rétroéclairé, permet de lancer un nettoyage d’une simple pression ou de renvoyer le robot à sa base d’un appui prolongé.
Ses dimensions restent particulièrement compactes avec un gabarit de 33,8 x 33,9 cm au sol, mais surtout une hauteur de 8,7 cm seulement. C’est tout simplement le robot haut de gamme le plus plat du marché. Un vrai avantage pour passer sous un maximum de meubles. Contrairement à des concurrents comme le Roborock S8 Maxv Pro Ultra ou l’Ecovacs X5 Omni, tous deux plus proches des standards habituels entre 9,5 et 10 cm.
Ce gabarit réduit s’explique notamment par l’absence de télémètre laser, et donc par la suppression du fameux dôme qui l’accompagne généralement. De plus, il embarque quelques nouveautés bienvenues, notamment au niveau des brosses. Nous verrons cela plus bas.
La base :
La base AutoWash conçue par iRobot impressionne d’abord par son élégance. Elle adopte un noir mat raffiné, rehaussé de stries profondes qui lui confèrent un caractère certain. Le dessus, parfaitement plat, a été pensé pour accueillir sans problème des objets déco, cadres photo ou plantes. iRobot a voulu faire de cet accessoire un élément à part entière de votre intérieur, et non un simple appendice technique à cacher dans un coin. Côté encombrement, ses dimensions de 40,1 x 44,6 x 51 cm restent bien contenues pour un modèle aussi polyvalent.
Contrairement à la majorité de ses concurrents, iRobot a déplacé l’accès aux bacs à eau sur la façade, plutôt que sur le dessus. Il suffit de tirer la languette en cuir située sur le côté pour ouvrir la base et accéder à ses différents compartiments.
On découvre alors deux réservoirs : un premier, transparent, de 3 litres pour l’eau propre, et un second, opaque, de 2,5 litres pour l’eau sale. Ces contenances sont un peu en retrait face à certains aux concurrents qui montent à 4 voire 5 litres.
Sous ces réservoirs, un bac muni d’une poignée donne accès au sac à poussière, d’une capacité de 2,5 litres lui aussi.
Le plateau sur lequel s’installe le robot est traité pour limiter la prolifération bactérienne. Dans la cavité centrale, on retrouve la zone dédiée au nettoyage de la vadrouille. Elle inclut un bac amovible, facile à entretenir, un réceptacle pour les résidus, et surtout une brosse en caoutchouc souple qui assure un frottement actif pour un nettoyage plus efficace du tissu. Au final, cette base coche presque toutes les cases. Il ne lui manque qu’un système de séchage à l’air chaud pour rivaliser totalement avec les références les plus complètes du marché.
Technologies embarquées du iRobot Roomba Combo 10 Max : Pas de LiDAR, mais une vision intelligente
Le Roomba Combo 10 Max partage une bonne partie de son ADN technique avec le Roomba Combo J9+. iRobot continue ici à faire bande à part face à la majorité de ses concurrents : pas de télémètre laser à l’horizon. Le fabricant mise plutôt sur une caméra RGB, épaulée par un projecteur LED frontal, qui éclaire la scène pour optimiser la reconnaissance visuelle et structurer l’environnement en trois dimensions, même en basse lumière. Cette configuration se complète par les traditionnels pare-chocs situés à l’avant, chargés de détecter physiquement les obstacles.
En retournant l’appareil, on retrouve un jeu de capteurs infrarouges, accompagnés de détecteurs de vide pour prévenir les chutes. Non loin de la roue avant, iRobot a également positionné son fameux capteur Dirt Detect. Désormais couplé à la caméra, il permet de repérer plus précisément les zones les plus sales pour y insister davantage lors du passage.
Sous le châssis, on retrouve le duo bien connu chez iRobot : deux brosses centrales en caoutchouc souple, épaulées par une brosse latérale en nylon. Une configuration éprouvée, qui inspire immédiatement confiance pour les performances à venir.
Quant à la vadrouille, iRobot innove avec un système unique. Contrairement aux modèles dotés de serpillières fixes ou de patins rotatifs, le Combo 10 Max ajuste intelligemment la position de sa lingette. Elle se plaque au sol pour le lavage, puis se relève complètement au-dessus du robot lorsqu’il détecte des tapis ou moquettes. Ce qui évite ainsi toute humidification indésirable. Dans l’ensemble, cette configuration reste solide et éprouvée. On regrette cependant l’absence d’un bras articulé pour la brosse latérale, à l’image du FlexiArm que propose Roborock.
Application du iRobot Roomba Combo 10 Max : claire, intuitive, mais pas la plus riche
L’app iRobot ne cherche pas à offrir une représentation ultra réaliste de votre intérieur. La carte est simplifiée à dessein, pour une lecture plus fluide et immédiate. Ce choix plaira aux utilisateurs en quête de clarté, mais risque de frustrer les plus technophiles, adeptes des vues plus détaillées comme celles proposées par Roborock ou Dreame. Ecovacs adopte d’ailleurs une approche similaire à celle d’iRobot sur ce point.
En revanche, côté ergonomie, iRobot reste un modèle du genre. Dès l’écran d’accueil, vous retrouvez une animation du robot lorsqu’il est en marche, ce qui apporte une touche de vie à l’interface. Mais il est bon de préciser qu’il n’est pas possible de visualiser ses déplacements en temps réel sur la carte durant le nettoyage.
Les informations essentielles comme l’état de la batterie, le niveau d’eau propre ou sale sont bien mises en avant. Un onglet Favoris permet de configurer des routines de nettoyage personnalisées. En quelques clics, vous pouvez définir, pour chaque pièce, le mode de traitement, le nombre de passages souhaités, et lancer le tout depuis cette section dédiée. Pour les autres cas de figure, l’option Nouvelle tâche permet de créer un cycle spécifique, sans avoir besoin de passer par les favoris.
Avec le temps, le robot apprend de vos habitudes de nettoyage. Il adapte ses routines en analysant les zones les plus sales et leur fréquence d’encrassement. Il peut alors proposer un planning de nettoyage plus intelligent, en identifiant les pièces à traiter quotidiennement, ou celles qui peuvent être entretenues moins souvent. Une approche basée sur l’IA, efficace dans les faits, et qui gagne à être utilisée au fil des semaines.
Entretient du iRobot Roomba Combo 10 Max : bien conçu et efficace
Avec sa première base polyvalente complète, nous attendions beaucoup de iRobot sur ce point et nous ne sommes pas déçus.
Entretient du robot
Pour ce qui est des brosses, la centrale et la latérale demandent un entretien mensuel dans un environnement calme. Si vous vivez avec des enfants, des animaux, ou plusieurs personnes à longue chevelure, mieux vaut les nettoyer toutes les deux semaines.
Le risque d’enchevêtrement est limité, mais ce nettoyage régulier garantit des performances optimales sur la durées.
Entretien de la base
L’entretien du Roomba Combo 10 Max repose sur trois gestes essentiels. Il faut d’abord s’occuper du sac à poussière, remplir le réservoir d’eau propre et vider celui des eaux usées. Si vous vous en tenez à un cycle d’aspiration quotidien, le sac se remplace environ tous les deux mois.
En revanche, dans un foyer avec enfants, animaux ou cheveux longs, cette fréquence descend à tous les 45 jours. Concernant les réservoirs, une routine hebdomadaire suffit pour un lavage par jour, mais au-delà de sept cycles hebdomadaires, il faudra ajuster et le faire plus souvent.
La base AutoWash assure un entretien actif de la vadrouille. Elle intègre un bac démontable pour récupérer les résidus et une brosse en caoutchouc souple chargée de frotter le textile. Le nettoyage est de très bonne qualité, même si l’absence d’eau chaude laisse un petit goût d’inachevé. Malgré cela, le résultat reste l’un des plus convaincants du marché.
Pour ceux qui veulent un entretien plus poussé, un passage en machine des serpillières une ou deux fois par mois est conseillé. N’oubliez pas non plus de retirer et rincer la brosse et le bac de lavage une à deux fois par mois – davantage si vous avez une maison très sollicitée. Le Combo 10 Max se positionne ainsi parmi les références les plus sérieuses sur ce terrain.
À l’usage du iRobot Roomba Combo 10 Max :
Alors sans LIDAR la fête est elle plus folle ?
Cartographie : une cartographie bluffante malgré l’absence de LiDAR
Même sans télémètre laser, iRobot confirme sa maîtrise de la navigation grâce à sa caméra RGB. Le Roomba Combo 10 Max génère une carte fidèle à la réalité, suffisamment précise pour une utilisation quotidienne. Comme chez Ecovacs, l’affichage est volontairement épuré, ce qui le rend plus agréable à lire, mais risque de décevoir les amateurs de détails plus techniques. En revanche, deux limitations ternissent un peu l’ensemble. D’abord, on ne peut pas suivre les déplacements du robot en direct sur la carte pendant le nettoyage. Ensuite, il n’est pas possible de créer des zones de nettoyage spontanément. Il faut impérativement passer par le menu de gestion des cartes, configurer les zones, les sauvegarder, puis seulement les utiliser.
Cela limite un peu la réactivité face à des incidents ponctuels, comme un verre renversé. En revanche, pour des besoins récurrents, le système reste pertinent et efficace. L’interface permet de modifier la carte sans difficulté : fusionner deux pièces, les diviser, leur donner un nom… tout se fait en quelques gestes. Il est également possible de définir des zones interdites — idéal pour protéger une gamelle d’animal ou des objets fragiles — et même d’indiquer l’emplacement des tapis, bien que cela soit superflu tant ce Roomba les détecte avec justesse.
Navigation et identification des obstacles :atypique mais redoutablement méthodique
Sur le terrain, le robot impressionne par sa capacité à naviguer dans les recoins. Il parvient même à repérer une pièce volontairement difficile d’accès, dont la porte est simplement entrouverte.Là où la plupart commencent par longer les murs avant de s’attaquer au centre de la pièce, ce modèle entame directement le nettoyage dès sa sortie de la base. Ses déplacements semblent parfois désordonnés, car il fait largement usage de son pare-chocs avant, ce qui lui permet d’atteindre des zones cachées derrière des obstacles souples comme les rideaux ou les tentures.
Ce n’est qu’une fois le cœur de la pièce traité qu’il revient longer les bords. S’il ne dispose pas de bras extensible comme les FlexiArm du Roborock S8 Ultra MaxV ou les systèmes du T30 d’Ecovacs, cela ne l’empêche pas de proposer un bon nettoyage le long des plinthes. Seuls les coins restent en retrait par rapport à ces concurrents plus spécialisés.
Aucune zone n’est laissée de côté, et en activant le mode IA, le robot identifie progressivement les zones les plus fréquemment sales. Il utilise ensuite ces données pour établir des routines intelligentes, en adaptant ses cycles de nettoyage de manière préventive. Ce système s’avère à l’usage aussi pertinent qu’efficace. Le capteur Dirt Detect, pour sa part, joue un rôle clé. Lorsqu’il repère une zone avec une concentration élevée de poussières, le robot insiste avec plusieurs passages pour assurer un résultat impeccable.
Pas problèmes de popos
Le Roomba Combo 10 Max est couvert par la fameuse garantie « Poop » d’iRobot. En clair, si le robot échoue à éviter une déjection animale et qu’il roule dessus, la marque s’engage à remplacer l’appareil. Lors de notre test, Lina — notre chat testeur de 5 kg — a contribué à la démonstration. Résultat : le robot a détecté le déchet bien avant d’y arriver, et l’a soigneusement contourné en gardant une distance d’environ 10 cm.
Il a également prouvé sa réactivité face à d’autres types d’obstacles : câble USB (qu’il soit enroulé ou non), petites voitures, personnages Playmobil et pièces de Lego standard sont tous identifiés et évités avec justesse. En revanche, les objets vraiment minuscules passent encore entre les mailles du filet. Rien d’anormal à ce niveau.
À l’issue de chaque session, l’application mobile fournit un compte-rendu complet. Vous y retrouvez la surface nettoyée, le temps de fonctionnement, et surtout une carte annotée des zones parcourues, surlignées selon l’intensité du traitement. Le robot consigne également tous les objets rencontrés, illustrés par des clichés pris pendant la session. Il est alors possible d’indiquer pour chaque élément s’il s’agit d’un obstacle temporaire ou permanent. Ces précisions alimentent la base de données interne du robot et affinent sa capacité à anticiper l’environnement lors des futurs cycles.
Aspiration :
Lors de notre premier test en puissance normale, le Roomba Combo 10 Max a été mis à rude épreuve : poussière, litière pour chat, chapelure et miettes de biscuits. Résultat, l’essentiel est aspiré dès le premier passage. Il ne reste que quelques résidus, éliminés au second passage.
Environ 85 % de la litière sont récupérés immédiatement. Pour la chapelure et les miettes, le robot fait un presque sans-faute d’entrée.
Un deuxième passage vient compléter le nettoyage en ramassant les derniers grains de litière. Si l’efficacité est là, cela tient beaucoup au détecteur de saleté, qui fait repasser le robot sur les zones nécessitant plus d’attention, bien plus qu’à la seule puissance d’aspiration.
Nous avons poursuivi avec un test de précision sur surface dure puis sur tapis, en dispersant des résidus pesés à l’avance. Sur sol dur, le robot récupère 95 à 96 % des déchets. Sur tapis à poils ras, il atteint 90 %, et jusqu’à 85 % sur tapis à poils longs. De très bons scores pour cette gamme.
Lavage des sols :
Pour le lavage, le robot s’appuie uniquement sur la pression mécanique de sa vadrouille contre le sol. Pas de vibrations ni de patins rotatifs ici. Pourtant, iRobot mise sur une approche simple mais efficace. Plutôt que de faire un grand passage continu, le robot découpe la pièce en plusieurs segments. Il passe en va-et-vient sur chaque zone, au moins une fois, davantage si nécessaire. Pour bénéficier de ce comportement, il faut activer manuellement l’option “Scrub” dans les paramètres.
Nous avons soumis le Combo 10 Max à notre test salissant : cola, café, feutre et maquillage bien gras. Le robot ne se laisse pas impressionner. Une bonne partie du maquillage est retirée dès le premier passage. Les taches de cola et de café disparaissent également rapidement.
Un second passage suffit pour éliminer le sucre collant. Le trait de feutre est effacé sans effort dès le premier passage.
. Après deux cycles, le sol est propre, sans zones collantes, hormis quelques traces légères de maquillage. Contre toute attente, il rivalise, voire surpasse, certains modèles équipés de vadrouilles vibrantes.
Pollution sonore du iRobot Roomba Combo 10 Max: presque discret
Côté bruit, il reste modérément sonore. Nous avons relevé entre 65 et 68 dB à 5 cm, entre 60 et 63 dB à deux mètres, et moins de 50 dB dans une pièce voisine.
Lors des cycles de vidage, la base émet entre 50 et 65 dB à deux mètres, tandis que le lavage de la vadrouille reste dans une fourchette sonore de 45 à 55 dB, ce qui reste dans la norme.
Autonomie du iRobot Roomba Combo 10 Max : correcte, mais perfectible
L’autonomie est de bon ton, sans être excetionelle. Ainsi, elle peut varier de 1h30 à 2 heures. Une fois son travail accompli, comptez environ 3 h 30 pour une recharge à 100 %.
Conclusion, prix et disponibilité du iRobot Roomba Combo 10 Max :
Le iRobot Roomba Combo 10 Max est disponible uniquement en blanc, au prix de 1 199 euros, sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires.