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En 2005, Pandemic Studios nous concocte ce qui reste pour moi un des meilleurs jeux vidéo de la première décennie de ce siècle. Après 11 ans, THQ Nordic lance un remake qui a tout pour plaire sur le papier. Donc, découvrez avec moi « Destroy All Humans! ».
Le scénario, Destroy All Humans! un parfum de 50’s
Les années 50 et 60 sont un âge d’or pour le cinéma américain. Presque tout était possible et les navets à base d’extraterrestre envahissant la planète étaient Légion. Destroy All Humans ! reprend les codes de cette époque avec un scénario joliment barré. L’Empire Furon est proche de la fin. En effet, ses citoyens sont créés par clonage or, avec le temps le capital génétique s’est fortement dégradé.
Ce qui a tendance à accentuer la bêtise de chaque individu, ce qui la fout mal pour un empire conquérant. Ma solution se trouve sur Terre, où il y’a quelques milliers d’années un contingent Furon a fait une pause relaxante. Résultat, les seules traces de génome furon pur dans la galaxie se trouvent disséminées dans la population humaine. Votre mission, conquérir la Terre, voler le plus de génomes et sauver l’Empire ! Le jeu se présente comme une série d’épisodes, introduite par une cinématique créée avec le moteur du jeu. Un scénario identique à l’original qui garde l’aspect caustique, loufoque qui fait que je suis resté subjugué.
Le Gameplay, détruire n’a jamais été aussi vicieux et simple
Notre héros Crypto est chargé de nombreuses missions. Elles vont de la destruction d’une fête foraine, à celle d’une base militaire. Il doit aussi enlever des bovins ou explorer le corps de sujets humain, par sonde anale. La variété est donc bien au rendez-vous et permet d’explorer l’humanité dans toute sa stupidité. En effet, la caricature est le maître mot ici, du politicien véreux, au général avide de sang vert en passant par le Red Neck de base. Rassurez-vous, les Furons sont aussi stupides que xénophobes. Les contrôles sont très simples à prendre en main et les raccourcis clavier sont toujours affichés à l’écran.
Crypto peut utiliser son arme laser, électrique, voler l’image d’un être humain pour se camoufler. Cela ne s’arrête pas là, avec la possibilité de lire dans les cerveaux, prendre le contrôle de certains et voler le cerveau. Ce dernier sortira de votre corps et vous devrez en récolter c’est là que se trouve l’ADN Furon. Votre soucoupe volante sera nécessaire pour kidnapper des humains, détruire des véhicules lourds de l’armée américaine ou une de leurs bases. C’est la seule phase du jeu que je ne trouve pas très bien foutue, surtout au niveau du contrôle de la soucoupe. Mais qu’importe, je passe outre et je me suis éclaté à dégommer des avions et des divisions blindées.
La technique, un remake respectueux de l’original
Destroy All Humans! conserve le même scénario et très respectueux du jeu d’origine. Il y’a un véritable travail dans les détails, qui profite aussi bien à l’esthétique qu’à accentuer l’aspect caricatural. Avec une mention spéciale pour la modélisation relief et particulièrement abrutissante de la pin’up Américaine. Les détails sont donc accentués et techniquement nous avons un titre qui n’atteint pas la maestria des derniers titres 3D. Mais ce n’est pas ce que je lui demande, l’aspect caricatural est essentiel pour une bonne immersion dans un univers délirant des années 50. J’observe donc un très bon travail technique qui n’en fait pas trop et conserve l’âme du titre original.
Destroy All Humans! mon avis, 4,5/5
J’ai passé un excellent moment en jouant à Destroy All Humans !, qui offre de nombreuses possibilités vidéoludiques, beaucoup de variété et de plaisir. Surtout, le jeu n’a pas souffert de la vague de politiquement correct, parfois excessif, qui envahit l’univers du jeu. Les dialogues, les situations sont identiques à celles imaginées en 2005. Même pas un disclaimer pour nous expliquer que ce jeu date d’une autre époque. Bref, THQ Nordic semble considérer ses joueurs comme des adultes et cela fait du bien. En dehors de cette digression, courez donc le découvrir ou le redécouvrir, surtout que son prix est inférieur à 40 euros sur toutes les plateformes.
PC, PS4, Xbox One
Photos : DR