Critique Batman White Knight Generation Joker : Road trip déjanté à l’ombre du Joker

par LeNomade
Publié : Dernière mise à jour le 4 minutes Lire
Critique Batman White Knight Generation Joker : Road trip déjanté à l'ombre du Joker

Generation Joker plonge ses lecteurs dans l’univers de White Knight, créé par Sean Murphy. Une terrain propice pour explorer des histoires inédites, et cette nouvelle série ne fait pas exception. Plutôt que de suivre Batman, elle nous embarque dans un road trip unique avec les enfants du Joker ! Jackie et Bryce, adolescents, se retrouvent dans une véritable initiatiques à travers Gotham, chaperonné par un Joker holographique. Le chaos laissé par leur père les pousse à redéfinir ce qu’ils veulent être, entre rédemption et spirale de destruction.

Cette critique a été réalisé avec une édition numérique envoyée par Urban Comics.

Le Scénario de Batman White Knight Generation Joker : Entre Héritage et Lutte Intérieure

L’histoire de Generation Joker s’inscrit dans la continuité de l’univers White Knight, créé par Sean Murphy. Un Joker mort, une Harley maman dépassée de deux ados sur le fil. Ici, ce n’est pas le Joker chaotique qui guide ses enfants dans leur quête, mais Jack Napier, la version guérie et rationnelle du personnage, qui a abandonné sa folie.

L’intrigue démarre avec une fuite audacieuse : les jumeaux volent la Batmobile pour découvrir la vérité sur leur héritage. Jack Napier, sous la forme d’une IA, tente de les protéger et de les ramener sur le droit chemin. Bien qu’il s’agisse de la version saine de leur père, les réminiscences de son passé chaotique transparaissent à travers son cynisme et ses interventions morales ambiguës. Jack est un guide protecteur, mais sa dualité – celle d’un homme ayant porté le masque du Joker – imprègne chaque échange.

Cependant, malgré la richesse de cette idée, le récit peine parfois à exploiter pleinement ce potentiel. Les enfants oscillent entre le rejet et l’attirance envers cette figure paternelle numérisée. Mais leurs dilemmes intérieurs manquent parfois de nuance. Si les questionnements sur leur identité sont intéréssantes, nous aurions aimé que l’histoire creuse davantage la complexité du lien familial. Nous avons lutot droit à uns cenario assez grossier, qui permet de faire une jolie balade entre Gotham et ennemis du Joker. Avec à leur trousse une mère totalement folle de rage. Beaucoup de facilité, là où l’intrigue aurait pu devenir une véritable odyssée.

Le Trait et le Rythme de Batman White Knight Generation Joker : Une Expérience Visuelle Sombre mais Parfois Inégale

Le style visuel de Generation Joker, grâce à Mirka Andolfo, est l’un des points forts indéniables de la série. Chaque page est imprégnée d’une esthétique gothique et vibrante qui capture à merveille l’essence de Gotham. L’IA de Jack Napier, apparaissant sous forme d’hologramme, est à la fois rassurante et dérangeante. Son aspect éthéré, renforcé par des jeux de lumière et de transparence, reflète la nature ambiguë de ce personnage. Les enfants sont ainsi confrontés à une présence omniprésente, mais insaisissable, à l’image de l’héritage lourd qu’ils portent.

Le rythme, cependant, souffre d’une certaine inconstance. Les moments d’action sont magistralement dessinés et chorégraphiés. Toutefois, les phases d’introspection des jumeaux, bien que nécessaires, ralentissent parfois trop le déroulement du récit. On ressent souvent un décalage entre l’intensité des scènes de combat et les longues réflexions sur l’identité des personnages. Ces scènes introspectives auraient pu être plus percutantes si elles avaient été davantage liées à l’évolution des personnages et non à une répétition de leurs doutes initiaux.

Le traitement de certains arcs secondaires souffre également d’un manque de profondeur. Bien que Gotham regorge de personnages intrigants, les apparitions de certains d’entre eux semblent forcées. Comme introduites pour ajouter de la tension sans que cela serve réellement l’intrigue principale. Ces moments créent un sentiment de fragmentation, empêchant le lecteur de s’immerger complètement dans le voyage initiatique des jumeaux​

Au-delà du Comics : Héritage, Folie et Choix

L’hologramme de Jack Napier représente à lui seul le cœur thématique de cette série. Contrairement à la version classique du Joker, Jack est censé incarner la rédemption, la volonté de se détacher du chaos. Mais en étant un hologramme, une création numérique, il est aussi une version altérée de lui-même. Un fantôme qui ne peut ni évoluer ni vraiment protéger ses enfants. Cela crée un sentiment d’incomplétude chez les jumeaux, qui peinent à comprendre ce qu’ils doivent faire de cet héritage contradictoire.

L’IA de Jack oscille entre des conseils protecteurs et des réflexions plus proches de l’ancien Joker. Cet équilibre fragile reflète la difficulté des jumeaux à se détacher de leur passé. Ils sont à la fois attirés par la promesse d’un père bienveillant et hantés par l’ombre du Joker, toujours présente. Cette tension est l’un des aspects les plus captivants du récit. Dommage que l’histoire ne parvienne pas toujours à en tirer tout son potentiel.

L’histoire reste centrée sur les dilemmes des jumeaux, sans que l’IA prenne un rôle plus menaçant ou plus complexe. Ce qui empêche le récit de s’élever au-delà du simple road trip initiatique​.

Conclusion, prix et disponibilité :

est disponible depuis le 3 mai 2024 au prix de 19,99 euros en version classique et 39,99 euros en Editions épciale N&B, sur le site de l’éditeur et chez les revendeurs aprtenaires.

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