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J’attendais avec impatiente Lupin Partie II. La première était divertissante malgré ses nombreux petits défauts. Naïvement, j’ai imaginé qu’elle ne pouvait que s’améliorer.
Le scénario, un Lupin Partie II sans surprise mais dans la continuité
Nous avions laissé sur Netflix Assane Diop, dit Lupin, face à son ennemi juré qui résiste encore et encore à ses plans. Poursuivis par des hommes de main, le voilà qui doit non seulement sauver sa vie, mais également celle des membres de sa famille et de ses amis.
En parallèle, Hubert Pelligrini continue ses machinations et manipulations des médias, de la police, tout en préparant une nouvelle arnaque 100 % zéro éthique.
Le rythme, l’incohérence et la facilité comme maîtres mots
Dès le premier épisode, je suis abasourdi par le nombre d’incohérences et cela ne fait que s’amplifier avec le temps. Incohérence scénaristique avec des approximations qui pourraient passer dans une série pour ado peu regardant. Ne parlons pas de celles liées aux relations humaines et à des personnages de plus en plus caricaturaux. De nombreuses interactions humaines sonnent faux, sont tout sauf plausible pour ne pas dire ridicule.
Lupin est censé s’inspirer du Gentleman Cambrioleur. Si dans la première partie, cela se ressentait avec de l’astuce de la malice, même grossière. Ici tout manque de réalisme, il y’a un côté magique qui ne colle pas. De l’usage des nouvelles technologies, aux artifices costumiers ridicules, on se demande comment cela a pu être validé. Ne parlons pas des incohérences lors des flashbacks comme des véhicules récents qui se baladent dans Paris avec plus de 15 ans d’avance.
La technique, pourquoi les scénariste n’ont pas aussi bien travaillé que la réalisation
Ici, j’ai beaucoup moins de critiques à faire. Nous retrouvons l’énergie et le dynamisme de la première partie. Une série française, filmée à l’américaine et cela fait mouche au moins pour nos yeux. Le jeu d’acteur a par contre régressé. Est-ce l’effet Covid et une mise en production trop pressée ou que les acteurs se rendent compte que la partie narrative est vraiment bancale ?
Le racisme déjà très présent et parfois caricatural est encore une fois présent ici et souffre des mêmes effets de manches et facilités. Cela manque de subtilité et renforce l’aspect caricatural donné à chaque élément social présent dans la série. Enfin, les personnages féminins sont un peu plus présents, mais manquent singulièrement de charisme de force. Coup de cœur pour une des scènes finales, superbe et avec en fond musical la chanson du générique de l’excellente série Arsène Lupin avec Georges Descrières, à voir ou revoir actuellement sur TMC. Un hommage attendrissant, mais qui souligne encore plus la faiblesse de cette Partie II.
Lupin Partie II, mon avis
Je reste abasourdi après six épisodes d’une rare pauvreté et incohérence. J’avais un regard très positif sur la première partie, divertissante, rafraîchissante. J’attendais beaucoup de cette partie II, me disant même qu’elle ne pouvait que se bonifier. Or c’est tout le contraire, l’impression de regarder 6 épisodes bâclés et que chaque nouvelle scène est une insulte à notre intelligence. Un gros regret et surtout une incompréhension face à un tel gâchis que même Omar Sy ne parvient pas à sauver par son seul talent. J’espère qu’une seconde saison fera oublier ces six épisodes et fin ratée de la première saison.
Photos : DR