Sommaire
Le Tai-chi est un art martial multiséculaire. À la base de sa philosophie, privilégier la souplesse, l’énergie interne, la fluidité, à la force brute. C’est un sport doux et néanmoins efficace, créé a priori par des moines médecins chinois vers 500 av. J.-C. Asus nous surprend encore une fois en s’inspirant du Taï-chi pour dessiner un Ultrabook du même nom. Miroir numérique Le TaiChi se présente comme un Ultrabook aux lignes à la fois sobres et aux tendances légèrement futuristes. Les angles biseautés, la couleur laquée noire et la plaque de verre sur la coque supérieure lui donnent un style qui ne laisse pas indifférent. La finition est comme souvent chez Asus, impeccable, et me fait presque oublier l’omniprésence du plastique dans la conception de la bête. Une belle machine, bien fabriquée pour l’instant du classique chez le Taiwanais. À noter la présence d’une housse de transport, d’un stylet – les deux hauts de gamme – et enfin d’un chargeur assez compact.
Toujours prêt !
Le TaiChi (à partir de 1299 euros) est architecturé autour d’un processeur Intel Core i5 cadencé à 1,7 GHz, de 4 Go de RAM et de 256 Go de disque dur SSD. Bref, de quoi faire tourner Windows 8 et l’ensemble de sa logithèque sans se poser trop de questions. Seuls les logiciels les plus gourmands (comme le montage de vidéo en Full HD) laissent apparaître de gros ralentissements. La carte graphique intégrée est une HD 4000 Intel, nickel pour lire des films en HD, moins convainquant avec les jeux PC dernière génération. Le large clavier est un petit bonheur à l’usage, tout comme le trackpad 16/9 très précis. Si nous nous concentrons sur la plaque de verre, nous nous rendons compte qu’il s’agit d’un second écran ! L’affichage intérieur est une dalle IPS FULL HD et le second affiche les mêmes caractéristiques, le tactile multipoints en plus. Le rendu dans les vidéos est très bon, même si parfois j’ai trouvé qu’il manquait un brin de pep’s côté luminosité. Mais le modèle testé n’était pas encore final et ce souci devrait avoir disparu sur les machines commercialisées. Nous sommes donc en présence d’une machine puissante, rapide, mais se pose la question de ses 2 écrans. À quoi servent-ils ?
Ultrabook à partager !
Il y a deux usages évidents au double écran du TaiChi. Classique pour commencer, en mode PC portable, fermé, ce produit se transforme en une tablette Windows 8 très efficace, bien qu’un peu lourde : 1.25 kg. En appuyant sur la touche « écran » du clavier, un utilitaire de gestion Asus s’affiche. Il donne accès aux besoins de base et surtout à la gestion de l’écran. Ainsi, un troisième mode d’affichage est simplement « miroir », la personne face à vous voit ce que vous faites. Pratique pour partager des idées ou un film à deux. Le troisième est « écran étendu », la seconde dalle LCD est considérée comme une extension du bureau principal. Là, j’ai vraiment dû me creuser la tête pour en trouver l’utilité… Enfin, le mode le plus original est celui est où les deux écrans sont indépendants. Le premier utilisateur se sert du TaiChi comme d’un PC portable classique, et le second utilisateur en face se sert de Windows 8 en mode tablette. Dans ce cas, il ne faut pas utiliser des logiciels trop gourmands pour garder une certaine fluidité. Dans le train, une personne peut regarder un film, lire le journal quand l’autre travail. L’autonomie en souffre par contre. Quand un seul écran est allumé, elle atteint les 6 h 30 en vidéo et 8 h en usage mixte. Les deux allumés, retranchez de 1 h 30 à 2 h 30, ce qui commence à faire juste.
Avis 4/5
Ce TaiChi est un petit ovni aussi charmant que troublant tout en affichant un rapport qualité/prix solide au vu de son originalité. Il met à l’honneur le travail de groupe dans un cadre professionnel et le partage dans un usage plus ludique. Ce n’est pas le PC de monsieur tout le monde et rien que cette idée me plaît, même si je doute avoir réellement besoin de cette machine. Et surtout, je me dis que ce TaiChi permet de partir en voyage en couple avec un seul PC, mais le partage dans la vie à deux, va-t-il jusque-là ?